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L'indexation des honoraires, hélas partielles (1,67 % seulement pour les visites, zéro pour le DMG ou les primes) était une condition sine qua non pour signer, précise le Dr De Munck qui se félicite par ailleurs que le tiers-payant pour le détenteur d'un DMG ne soit pas obligatoire.Les incitants financiers sont séparés en trois volets : 1.000 euros pour la pratique et 2.500 euros pour l'utilisation du DMG " mais on doit se mettre encore d'accord sur les indicateurs (sumehrs, communication des données à l'Institut supérieur de santé publique... Ces paramètres seront définis au 1er janvier 2018 et 2019. "Allô le 1733 ? Il est possible que Nessie (le monstre du Loch Ness) réponde enfin. " Ils prétendent le finaliser pour le printemps 2018. Je dirais : enfin ! On ne demande que ça ! " Mais le GBO y croit-il vraiment ? " On veut y croire même si le passé nous rend dubitatif. On croise les doigts pour que ce soit fait ! " Cela soulagera d'autant les postes de garde en médecine générale.Une remarque à ce sujet : " La clause pour l'indexation des frais de personnelpeutêtre prévue. C'est le " peu " qui m'ennuie. Lorsqu'un accord prévoit : 'on va examiner la possibilité de', tous ces verbes n'engagent pas de manière formelle. "Mais le plus important aux yeux de Paul De Munck, c'est la manière dont tout cela va être coordonné. " Il faut continuer le processus de concertation et d'élaboration des PMG. Dans l'accord, il y a deux paragraphes ajoutés qui soulignent que 'le SPF et l'Inami créeront une cellule inter-administrative (on n'est pas dedans) plus un accompagnement par les représentants du terrain'. Ce n'est qu'à ce stade qu'on intervient ! Donc, on peut jouer sur les mots. Doit-on lire que les pouvoirs publics décident puis les bons petits soldats arrivent pour accompagner le changement ? Je lis au 2e § 'qu'au sein de la cellule administrative, il sera également examiné avec les stakeholders concernés (nous ? ) de quelle manière un cadre uniforme pourra être établi autour de la garde de semaine'. Ce 'cadre uniforme', nous l'avons obtenu à 3 h du matin, Mais le mot 'uniforme', pose question. Ou bien tout le monde se fait financer ou bien personne ? Est-ce un cadre qui permet, là où c'est nécessaire et pertinent, la possibilité de financer la garde de semaine ou bien 'tout le monde doit faire la même chose partout' ? "De Munck se réjouit que la SSMG ait été invitée à l'Inami pour expliquer les problèmes de terrain en e-santé (cf. le e-crash). Les fonctionnaires dirigeants de l'Inami (De Cock et De Ridder) ainsi que Frank Robben (ehealth) ont entendu les plaintes des MG. Mais ce qui préoccupe le président du GBO, c'est le monopole grandissant de la firme Corilius. " Les MG se sentent otages de ce producteur. Il fait la pluie et le beau temps. Chaque fois que l'Etat ajoutera une fonctionnalité, ce sera plus cher pour y accéder. Le GBO n'était pas très chaud que l'Etat impose des logiciels. On a fait le choix du libéralisme et de laisser le marché opérer et faire preuve de concurrence. Les plus gros ont mangé les plus petits. Il y a un souci. "Preuve d'un problème lancinant de timing : PARIS (Prescription & Autorisation Requesting Information System pour prescripteurs sporadiques). " Cette application n'est toujours pas disponible ! Cela prouve bien que le rythme imposé est toujours difficile à tenir. On n'est pas contre ! Mais respectons la capacité de gens de s'inscrire dans ce processus selon un timing raisonnable. "En outre, De Munck a un souci au niveau de la prescription électronique. Certes, le GBO a obtenu que les médecins de 62 ans ont de facto jusqu'au 1/1/2021 pour s'informatiser. Mais cela revient à les pousser à la pension à 65 ans, en contradiction avec les injonctions du ministre des pensions, le... Dr Daniel Bacquelaine. Car le médecin qui veut continuer jusque 70 ans doit s'informatiser dès maintenant. " Si les plus de 62 ans sont de toute façon destinés à sortir du marché, pourquoi ne pas les exempter définitivement ? Où est le problème ? Une partie des données va échapper au grand big data ? Mais alors, à quoi servent ces données fiables ? Tout cela crée un climat de méfiance vis-à-vis des prestataires de soins ! La ministre doit aussi se préoccuper du bien-être des prestataires de soins ! La ministre a souhaité une bonne année à la presse mais aurait-elle osé le faire aux médecins ? "Enfin, le GBO, qui n'a jamais été très favorable à l'accréditation, ne s'oppose pas à son lifting mais sans obligation. Car jamais un MG ne pourra être sanctionné lorsqu'il dépasse une médiane de taux de dépistage d'une maladie. Car la patientèle est forcément très variable d'un médecin à l'autre...