Le tribunal régional de Düsseldorf (ouest) a annulé ainsi le jugement d'une juridiction inférieure qui avait estimé en août 2017 que Hartmut Hopp devait purger en Allemagne, où il s'est enfui, la peine de cinq de prison à laquelle il a été condamné en 2011 pour complicité de viols et de sévices sexuels sur des enfants.

"Les faits constatés dans le jugement chilien ne suffisent pas, malgré l'ampleur des motifs de la décision, à remplir les conditions requises en droit allemand pour justifier de poursuites pénales contre Hopp", a estimé la cour, selon un communiqué détaillant un arrêt rendu le 20 septembre.

Selon les juges, son "rôle dirigeant" et de médecin dans la secte de l'ancien caporal nazi Paul Schäfer, fondateur en 1961 de cette "colonie de la dignité", ne suffit pas à le rendre complice des crimes commis par Schäfer.

Pour la justice chilienne, à l'inverse, c'est grâce "au soutien de Hopp" que Schäfer a pu commettre ses crimes, rappelle le tribunal régional de Düsseldorf.

La justice chilienne avait condamné en 2011 cet Allemand réfugié dans son pays natal peu avant le verdict à une peine de cinq ans et un jour de prison pour complicité dans quatre viols d'enfants de moins de 12 ans et de sévices sexuels à l'encontre de 16 mineurs.

Hartmut Hopp était le bras droit de l'ancien caporal nazi Paul Schäfer, fondateur de la "colonie de la dignité". Ce lieu était présenté comme un village familial idyllique au sud de Santiago, et en réalité site de tortures d'opposants à la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) et de sévices sexuels.

Paul Schäfer a régné avec brutalité sur cette communauté allemande de quelques centaines de personnes, les soumettant à de sévères règles de conduite allant jusqu'à l'esclavage et multipliant les sévices sexuels sur les enfants.

Arrêté en 2005, Paul Schäfer est mort en prison en 2010. Il entretenait aussi des liens avec le général Augusto Pinochet, dont nombre d'opposants ont été torturés ou ont disparu à la Colonia Dignidad.

Berlin a admis en 2016 avoir fermé les yeux sur les agissements dans cette communauté.

Le tribunal régional de Düsseldorf (ouest) a annulé ainsi le jugement d'une juridiction inférieure qui avait estimé en août 2017 que Hartmut Hopp devait purger en Allemagne, où il s'est enfui, la peine de cinq de prison à laquelle il a été condamné en 2011 pour complicité de viols et de sévices sexuels sur des enfants. "Les faits constatés dans le jugement chilien ne suffisent pas, malgré l'ampleur des motifs de la décision, à remplir les conditions requises en droit allemand pour justifier de poursuites pénales contre Hopp", a estimé la cour, selon un communiqué détaillant un arrêt rendu le 20 septembre. Selon les juges, son "rôle dirigeant" et de médecin dans la secte de l'ancien caporal nazi Paul Schäfer, fondateur en 1961 de cette "colonie de la dignité", ne suffit pas à le rendre complice des crimes commis par Schäfer. Pour la justice chilienne, à l'inverse, c'est grâce "au soutien de Hopp" que Schäfer a pu commettre ses crimes, rappelle le tribunal régional de Düsseldorf. La justice chilienne avait condamné en 2011 cet Allemand réfugié dans son pays natal peu avant le verdict à une peine de cinq ans et un jour de prison pour complicité dans quatre viols d'enfants de moins de 12 ans et de sévices sexuels à l'encontre de 16 mineurs. Hartmut Hopp était le bras droit de l'ancien caporal nazi Paul Schäfer, fondateur de la "colonie de la dignité". Ce lieu était présenté comme un village familial idyllique au sud de Santiago, et en réalité site de tortures d'opposants à la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) et de sévices sexuels. Paul Schäfer a régné avec brutalité sur cette communauté allemande de quelques centaines de personnes, les soumettant à de sévères règles de conduite allant jusqu'à l'esclavage et multipliant les sévices sexuels sur les enfants. Arrêté en 2005, Paul Schäfer est mort en prison en 2010. Il entretenait aussi des liens avec le général Augusto Pinochet, dont nombre d'opposants ont été torturés ou ont disparu à la Colonia Dignidad. Berlin a admis en 2016 avoir fermé les yeux sur les agissements dans cette communauté.