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Le hub humanitaire avait été ouvert le 29 septembre dernier, rue Frontispice, par Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, le CIRE, Vluchteling Werk Vlaanderen, Oxfam Solidarité et la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. Les associations ont décidé d'unir leur force pour apporter "une réponse humaine" à la politique "de dissuasion et de répression" du gouvernement fédéral.Le 8 janvier, le hub a déménagé à la gare du Nord dans un espace de 800 mètres carrés prêté gratuitement par l'assureur Axa jusqu'en septembre prochain. Il est accessible du lundi au vendredi, de 13h à 17h, et accueille quelque 200 migrants chaque jour depuis son déménagement. "Nous avons comme objectif de leur offrir des services transdisciplinaires, de mettre en place un modèle duplicable aux autres pays et de participer à la mobilisation citoyenne", égrène Pierre Verbeeren, directeur général de Médecins du Monde. "Nous allons envoyer une invitation à l'ensemble des autorités politiques et policières pour proposer un cadre de supervision du projet."Les associations proposent des services répondant aux besoins des réfugiés et migrants en transit, notamment des soins médicaux, des conseils juridiques, de l'aide sociale ou de la distribution de vêtements. Certains souffrent de traumatismes subis dans leur pays d'origine, sur leur trajet ou même à Bruxelles mais n'ont pas accès à l'aide médicale urgente, insistent les organismes. Depuis le 29 septembre, MSF a notamment réalisé 220 consultations en santé mentale, surtout pour des symptômes de dépression. Les associations soulignent qu'elles n'apportent qu'une réponse partielle et temporaire aux migrants, elles appellent donc à la mise en place d'un centre d'accueil et d'orientation à Bruxelles. "Ce devrait être le rôle du gouvernement d'ouvrir ce type de lieu", ajoute Mehdi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. "Nous constatons une volonté de casser l'élan de solidarité, de faire peur, mais la mobilisation citoyenne continue de grandir."