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Cette recherche menée auprès de 1.800 hommes et femmes en Espagne à l'aide d'IRM ou d'ultrasons pour voir à l'intérieur des artères, montre que "des plaques d'athérome sont présentes chez 50% des individus d'âge moyen sans facteur de risque cardiovasculaire", résume la Dr Leticia Fernandez-Friera du Centro Nacional de Investigaciones Cardiovasculares Carlos III (CNIC) à Madrid, principale auteure.Elle précise que les participants ne fumaient pas, avaient un poids et un taux de mauvais cholestérol normal et ne souffraient pas de diabète adulte."Après avoir pris en compte l'âge et le sexe des sujets de l'étude, le mauvais cholestérol, même à des taux considérés normaux, apparaît comme le principal facteur lié à la présence de plaques d'athérome dans les artères", pointe l'étude publiée dans le "Journal of the American College of Cardiology" (JACC). "Nous devons de ce fait définir de nouveaux marqueurs d'athérosclérose à des stades précoces chez des personnes apparemment en bonne santé", estime la Dr Fernandez-Friera.Pour le Dr Valentin Fuster, directeur du CNIC, il faut mettre en oeuvre des stratégies plus agressives pour réduire le cholestérol LDL même chez des personnes considérées comme ayant un très faible risque cardiovasculaire."Nous devrions être plus restrictifs et envisager d'abaisser ces taux stipulés dans les recommandations actuelles", juge le Dr Fuster.Cela pourrait signifier d'étendre l'usage des statines, des anti-cholestérol, à un nombre beaucoup plus grand de la population.Les résultats de cette étude menée depuis 2010 devraient aider à améliorer la prévention de pathologies cardiovasculaires dans la population générale avant que n'apparaissent les facteurs de risque, estiment les auteurs.