Selon la 10ème enquête de couverture vaccinale, menée auprès d'un échantillon d'enfants de 18 à 24 mois et en 2ème primaire, la couverture vaccinale complète a progressé, passant de 77 à 86% en dix ans. Le taux de 90% recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est ainsi proche d'être atteint. C'est en effet à ce taux que l'OMS considère que l'effet d'entrave à la circulation des microbes, induit par une couverture vaccinale élevée, est suffisamment effectif.

Amélioration du suivi de la vaccination

La ministre reconnaît tout de même que le suivi de la vaccination n'est pas parfaite. Il est pourtant primordial pour que le système immunitaire se souvienne comment se protéger efficacement d'un microbe délétère. En outre, l'Office des naissances et de l'enfance (ONE) ne considère pas comme vacciné un patient qui n'a pas effectué le ou les rappels, faisant ainsi augmenter le taux de refus de vaccination.

En réponse, l'Office estime que devrait être mis en place un système de rappel pour les enfants ne se présentant pas aux rendez-vous vaccinaux. La ministre va également dans ce sens. Elle développera un registre de vaccination sur la plate-forme électronique e-vax. Par elle sera mis en oeuvre un système de rappel "pertinent".

Les vaccins en cause

Le refus de vaccination concerne principalement trois vaccins en Fédération Wallonie-Bruxelles, celui contre la méningite C, celui contre la ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et le vaccin contre le rotavirus. C'est ce dernier qui obtient le plus haut score avec 6% de refus. Contrairement aux deux autres vaccins, il n'est pas inscrit dans le circuit de l'ONE et n'est donc pas gratuit, expliquant ainsi, au moins en partie, la raison pour laquelle les patients rechignent à l'accepter.

Une autre raison serait ses effets indésirables. Il lui arrive d'engendrer des vomissements et des diarrhées chez les très jeunes enfants. Puisque que ce sont précisément les symptômes du virus qu'il combat, certains parents se posent des questions quant à son efficacité.

Remise en question

Certaines associations, telle qu'Initiative Citoyenne, n'hésitent pas à mettre en exergue les risques et à minimiser les effets positifs de la vaccination. Elle est pourtant l'une des mesures de prévention les plus efficaces dans l'histoire de la médecine.

Le principal problème de leur argumentaire est qu'il ne base pas leur réflexion sur des études scientifiques de qualité mais sur des liens de causalité non démontrés. "Je suis malade alors que je me suis vacciné il y a peu, donc c'est le vaccin la cause de la maladie". Un bon sophisme qui ne démontre rien, sinon que le vaccin ne prévient pas la maladie que le "sophiste" extrapole comme étant causé par la vaccination. Et ne parlons pas de théories complotistes formulant que les vaccins ne servent à rien sinon à enrichir l'industrie pharmaceutique.

Les vaccins sont des médicaments, et comme tout médicament, ils peuvent avoir des effets indésirables énoncés. En tant que profane de la médecine, il est compréhensible de s'inquiéter des effets néfastes des vaccins et de se poser des questions sur le sujet. De nombreux parents estiment d'ailleurs qu'ils n'ont pas, ou pas assez, reçu d'informations au sujet des vaccins.

Conseils pour informer

C'est au corps médical d'expliquer à leurs patients le rapport entre bénéfices et les risques de l'administration d'un vaccin. Pour ce faire, Alda Greoli recommande de mieux préparer les professionnels de la santé. Ils doivent pouvoir répondre adéquatement aux inquiétudes des parents.

Le journal du Médecin donnait quelques conseils sur la question au corps médical en décembre 2015. Il est primordial de rester neutre, de ne pas défendre avec véhémence les bienfaits de la vaccination ni, bien évidemment, l'inverse. Il est donc contre-indiqué d'exagérer les avantages et de minimiser les inconvénients. Il suffit d'être honnête avec le patient, de lui fournir des informations complètes et explicites. Rappelons que la peur n'est jamais favorable à un débat éclairé, il vaut donc mieux valoriser la protection conférée par le vaccin que les conséquences négatives d'un refus.

Selon la 10ème enquête de couverture vaccinale, menée auprès d'un échantillon d'enfants de 18 à 24 mois et en 2ème primaire, la couverture vaccinale complète a progressé, passant de 77 à 86% en dix ans. Le taux de 90% recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est ainsi proche d'être atteint. C'est en effet à ce taux que l'OMS considère que l'effet d'entrave à la circulation des microbes, induit par une couverture vaccinale élevée, est suffisamment effectif. Amélioration du suivi de la vaccinationLa ministre reconnaît tout de même que le suivi de la vaccination n'est pas parfaite. Il est pourtant primordial pour que le système immunitaire se souvienne comment se protéger efficacement d'un microbe délétère. En outre, l'Office des naissances et de l'enfance (ONE) ne considère pas comme vacciné un patient qui n'a pas effectué le ou les rappels, faisant ainsi augmenter le taux de refus de vaccination.En réponse, l'Office estime que devrait être mis en place un système de rappel pour les enfants ne se présentant pas aux rendez-vous vaccinaux. La ministre va également dans ce sens. Elle développera un registre de vaccination sur la plate-forme électronique e-vax. Par elle sera mis en oeuvre un système de rappel "pertinent".Les vaccins en causeLe refus de vaccination concerne principalement trois vaccins en Fédération Wallonie-Bruxelles, celui contre la méningite C, celui contre la ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et le vaccin contre le rotavirus. C'est ce dernier qui obtient le plus haut score avec 6% de refus. Contrairement aux deux autres vaccins, il n'est pas inscrit dans le circuit de l'ONE et n'est donc pas gratuit, expliquant ainsi, au moins en partie, la raison pour laquelle les patients rechignent à l'accepter.Une autre raison serait ses effets indésirables. Il lui arrive d'engendrer des vomissements et des diarrhées chez les très jeunes enfants. Puisque que ce sont précisément les symptômes du virus qu'il combat, certains parents se posent des questions quant à son efficacité. Remise en questionCertaines associations, telle qu'Initiative Citoyenne, n'hésitent pas à mettre en exergue les risques et à minimiser les effets positifs de la vaccination. Elle est pourtant l'une des mesures de prévention les plus efficaces dans l'histoire de la médecine.Le principal problème de leur argumentaire est qu'il ne base pas leur réflexion sur des études scientifiques de qualité mais sur des liens de causalité non démontrés. "Je suis malade alors que je me suis vacciné il y a peu, donc c'est le vaccin la cause de la maladie". Un bon sophisme qui ne démontre rien, sinon que le vaccin ne prévient pas la maladie que le "sophiste" extrapole comme étant causé par la vaccination. Et ne parlons pas de théories complotistes formulant que les vaccins ne servent à rien sinon à enrichir l'industrie pharmaceutique. Les vaccins sont des médicaments, et comme tout médicament, ils peuvent avoir des effets indésirables énoncés. En tant que profane de la médecine, il est compréhensible de s'inquiéter des effets néfastes des vaccins et de se poser des questions sur le sujet. De nombreux parents estiment d'ailleurs qu'ils n'ont pas, ou pas assez, reçu d'informations au sujet des vaccins. Conseils pour informerC'est au corps médical d'expliquer à leurs patients le rapport entre bénéfices et les risques de l'administration d'un vaccin. Pour ce faire, Alda Greoli recommande de mieux préparer les professionnels de la santé. Ils doivent pouvoir répondre adéquatement aux inquiétudes des parents.Le journal du Médecin donnait quelques conseils sur la question au corps médical en décembre 2015. Il est primordial de rester neutre, de ne pas défendre avec véhémence les bienfaits de la vaccination ni, bien évidemment, l'inverse. Il est donc contre-indiqué d'exagérer les avantages et de minimiser les inconvénients. Il suffit d'être honnête avec le patient, de lui fournir des informations complètes et explicites. Rappelons que la peur n'est jamais favorable à un débat éclairé, il vaut donc mieux valoriser la protection conférée par le vaccin que les conséquences négatives d'un refus.