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C'est ce que conclut une étude des Mutualités chrétiennes (MC) menée par Rob Van den Oever (directeur stratégique aux MC flamandes) et Fabienne Van Sloten (Collaboratrice R&D)Ils ont analysé l'approche de la ministre De Block (Open VLD) en la matière.Les auteurs pointent le fait que le plan De Block, tout ambitieux qu'il est, est rendu difficile en raison de facteurs comme le manque de transparence sur le financement actuel, le sous-financement structurel et par la volonté concomitante de faire des économies. Des changements sont nécessaires pour contrer une escalade dans le sous-financement et la surconsommation. Ces mesures doivent être prises consensuellement, ce qui n'est pas évident. "Momentanément nous en sommes à une approche schématique", précise Van den Oever et Van Sloten. "Mais les hôpitaux qui veulent poursuivre une activité non-responsable et tournée vers l'offre ne cadrent pas avec l'esprit de la réforme. Leur financement peut d'autant moins venir du patient ou de l'assurance-maladie.En d'autres mots : les hôpitaux doivent collaborer et faire des choix. La question du choix concerne aussi les médecins et les patientS.La priorité numéro 1 pour l'hôpital est d'atteindre un meilleur coût-efficacité. Ceci est possible en supprimant des lits hospitaliers et en encourageant l'hospitalisation de jour. Les économies induites devront financer le développement de soins extramuraux et des activités hospitalières sous-financées mais justifiées.Cette approche ne nécessite aucune économie (nette), souligne la mutuelle. Alors que jusqu'à présent, la pression allait dans le sens de réduction de moyens. La MC considère que l'aspect coût-efficacité est plus stimulant s'il on insiste plus sur la récupération des moyens libérés vers des départements de l'activité hospitalière où les moyens sont insuffisants.