Fortes de leurs relais politiques, elles en veulent toujours plus. L'informatisation du système leur offre un parfait outil de contrôle ouvrant la voie à des soins soumis à leur contrôle total - elles appellent ça : le coaching du patient !

Loin donc d'un contrôle plus strict de l'activité des mutuelles que Mme De Block avait promis, cette dernière s'engage avec elles dans un pacte leur attribuant un pouvoir sans limite.

Compter donc sur le soutien du gouvernement ou, de n'importe quel parti politique d'ailleurs, pour rétablir un équilibre des parties sous l'égide de l'Inami pour la négociation d'accords est parfaitement illusoire.

Le gouvernement entérine les concessions du banc médical.

L'Inami, dans le chef de M. De Cock qui, jusqu'il y a peu, jouait un rôle de facilitateur des discussions et qui semblait respecter les parties, est maintenant sorti du bois et affiche clairement qu'il obéit aux ordres du Cabinet, le doigt sur la couture du pantalon.

Sans doute, l'Inami a-t-il été encore un pas plus loin, en reconnaissant peu de temps avant les élections syndicales, un troisième larron (des amis du Dr De Ridder que ses moins bons amis appellent d'ailleurs de Rode Ridder) ? Domus Medica a formé un Cartel avec une association soi-disant mixte (MG - SP) inconnue au bataillon et dont la défense professionnelle brillait par son absence.

Il en est résulté l'élection majoritaire de représentants uniquement généralistes et uniquement flamands de gens qui, dans certaines circonstances inamiennes, siègent ainsi sur deux bancs.

Balkanisation

Il n'est pas question ici de vouloir m'attaquer à l'AADM ni aux principes qu'il défend mais de constater les conséquences.

Outre la balkanisation du banc médical, l'arrivée de l'AADM lui confère une surreprésentation dans les instances où il y a un banc professionnel et un banc scientifique sur le banc des médecins. De plus, leur arrivée crée un déséquilibre flamands/francophones. En médico-mut où les médecins généralistes ont six sièges, ils en ont obtenu trois ! Ce sont trois sièges flamands puisqu'ils ne représentent que des néerlandophones. Le Cartel et l'ABSyM étant des organisations fédérales n'ont pas à rétablir l'équilibre en n'envoyant que des représentants francophones sous peine de ne plus avoir d'image fédérale. Il en résulte une surreprésentation flamande allant d'ailleurs de pair avec la flamandisation des ministères et de leur administration[1].

L'acceptation de l'AADM avait pour seul objectif d'affaiblir le banc médical et y a parfaitement réussi.

Peut-on donc continuer à jouer dans une pièce où les médecins sont volontairement affaiblis et où les mutuelles et gouvernement peuvent tout imposer ? Y a-t-il des alternatives ? Quelle est la valeur ajoutée des accords et existe-t-elle encore ? Quelles sont les conditions du rétablissement d'un pouvoir médical ? Je vous propose d'examiner ces questions dans une prochaine chronique.

[1] Cabinet De Block (aucun francophone) - SPF Santé publique (Decoster) - INAMI (De Cock et De Ridder) - eHealth (Robben) - KCE (Mertens)

Fortes de leurs relais politiques, elles en veulent toujours plus. L'informatisation du système leur offre un parfait outil de contrôle ouvrant la voie à des soins soumis à leur contrôle total - elles appellent ça : le coaching du patient !Loin donc d'un contrôle plus strict de l'activité des mutuelles que Mme De Block avait promis, cette dernière s'engage avec elles dans un pacte leur attribuant un pouvoir sans limite.Compter donc sur le soutien du gouvernement ou, de n'importe quel parti politique d'ailleurs, pour rétablir un équilibre des parties sous l'égide de l'Inami pour la négociation d'accords est parfaitement illusoire.Le gouvernement entérine les concessions du banc médical.L'Inami, dans le chef de M. De Cock qui, jusqu'il y a peu, jouait un rôle de facilitateur des discussions et qui semblait respecter les parties, est maintenant sorti du bois et affiche clairement qu'il obéit aux ordres du Cabinet, le doigt sur la couture du pantalon.Sans doute, l'Inami a-t-il été encore un pas plus loin, en reconnaissant peu de temps avant les élections syndicales, un troisième larron (des amis du Dr De Ridder que ses moins bons amis appellent d'ailleurs de Rode Ridder) ? Domus Medica a formé un Cartel avec une association soi-disant mixte (MG - SP) inconnue au bataillon et dont la défense professionnelle brillait par son absence.Il en est résulté l'élection majoritaire de représentants uniquement généralistes et uniquement flamands de gens qui, dans certaines circonstances inamiennes, siègent ainsi sur deux bancs.Il n'est pas question ici de vouloir m'attaquer à l'AADM ni aux principes qu'il défend mais de constater les conséquences.Outre la balkanisation du banc médical, l'arrivée de l'AADM lui confère une surreprésentation dans les instances où il y a un banc professionnel et un banc scientifique sur le banc des médecins. De plus, leur arrivée crée un déséquilibre flamands/francophones. En médico-mut où les médecins généralistes ont six sièges, ils en ont obtenu trois ! Ce sont trois sièges flamands puisqu'ils ne représentent que des néerlandophones. Le Cartel et l'ABSyM étant des organisations fédérales n'ont pas à rétablir l'équilibre en n'envoyant que des représentants francophones sous peine de ne plus avoir d'image fédérale. Il en résulte une surreprésentation flamande allant d'ailleurs de pair avec la flamandisation des ministères et de leur administration[1].L'acceptation de l'AADM avait pour seul objectif d'affaiblir le banc médical et y a parfaitement réussi.Peut-on donc continuer à jouer dans une pièce où les médecins sont volontairement affaiblis et où les mutuelles et gouvernement peuvent tout imposer ? Y a-t-il des alternatives ? Quelle est la valeur ajoutée des accords et existe-t-elle encore ? Quelles sont les conditions du rétablissement d'un pouvoir médical ? Je vous propose d'examiner ces questions dans une prochaine chronique.[1] Cabinet De Block (aucun francophone) - SPF Santé publique (Decoster) - INAMI (De Cock et De Ridder) - eHealth (Robben) - KCE (Mertens)