Comme tout cela semble déjà d'une autre époque !

Ne parlons pas de la télémétrie cardiaque, encombrante par son matériel et ses câbles. Système peu efficace avec ses nombreuses fausses alarmes... Ce type de télémétrie est aussi dépassé.

Beaucoup parmi nous ont connu en descendant d'un avion l'expérience du contrôle de température à distance par un appareil qui ressemble à un revolver-jouet, mais dont la précision de mesure est à présent très satisfaisante. De même, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire peuvent déjà être contrôlées à distance, éventuellement en même temps que la bonne oxygénation par oxymètre pulsé. On peut aussi recourir déjà aujourd'hui à des capteurs piézo-électriques placés sous le matelas pour mesurer en permanence les fréquences cardiaque et respiratoire. Un mini-capnographe permet de mesurer le PCO2 par des petites lunettes semblables à la sonde nasale à oxygène. Le placement de quelques électrodes sur le thorax permet de mesurer la fréquence respiratoire, le volume courant et donc le volume/minute... et même la quantité d'eau intrathoracique en prime. Des petites sondes oesophagiennes permettent de visualiser le coeur en permanence avec un inconfort minimal pour le malade... Il est intéressant de constater que les signaux receuillis peuvent être intégrés de manière intelligente. Fini la fausse alarme de l'oxymètre tombé par terre ou de l'hyperventilation liée à un phénomène irritant extérieur : il faut diminuer ce qu'on appelle la fatigue des alarmes inutiles.

Monitorage

Plus encore, le monitorage continue pourra être suivi non seulement à la station infirmière de l'étage, mais même en complément à un niveau central de l'hôpital, qui pourra appeler une aide médicale urgente en cas d'événement anormal.

Par ailleurs, le malade peut être visualisé par caméra à la demande, lorsque l'infirmer apparaît sur un grand écran au bout du lit. Il faut évidemment établir une connexion bilatérale, pour éviter de rompre l'intimité du patient par des coups d'oeil intrusifs dans la chambre sans que le malade n'en soit informé. Néanmoins, la visualisation sera enclenchée si le malade ne répond pas rapidement à l'appel de l'infirmier(e).

J'entends vos objections : allons-nous remplacer le contact humain si important par un monitorage automatisé ? L'objection m'a d'ailleurs été faite à la fin d'un de mes exposés la semaine dernière par un congressiste australien, qui disait qu'il préfèrerait voir investir dans un personnel infirmier compétent plutôt que dans ces nouvelles technologies. Je lui ai répondu que les nouvelles technologies doivent être vues en complément plutôt qu'en replacement du personnel. Le passage de l'infirmier ne sera pas pour autant aboli, au contraire, il laissera potentiellement plus de temps aux explications, à l'éducation et à la réassurance.

Ceci introduit la deuxième objection, celle du coût de ces nouvelles technologies. Que l'on soit ici aussi rassuré : ces nouvelles technologies sont d'un prix abordable. L'écran, la caméra ne coutent plus très cher. Le contrôle à distance de la température et des autres paramètres vitaux devient de la pratique courante, à intégrer bientôt à notre montre intelligente ou autre petit appareil que nous pourrons placer à même la peau. En d'autres termes, une bonne partie de ce monitorage pourra être appliqué à chacun d'entre nous en dehors de l'hôpital. Et puis même : Prévenir un seul arrêt respiratoire ou cardiaque peut éviter un séjour onéreux en soins intensifs... en plus de la vie du malade.

Nous pouvons donc être heureux d'assister à ces développements technologiques. Nous devons les encourager et les appliquer le plus rapidement possible. Gageons que nous n'aurons quasi plus jamais ces expériences tragiques de malades retrouvés morts entre deux visites d'infirmiers. Avec cette phrase que l'on connaît : "Le malade n'allait pourtant pas si mal lors de la dernière visite dans sa chambre"...

Comme tout cela semble déjà d'une autre époque ! Ne parlons pas de la télémétrie cardiaque, encombrante par son matériel et ses câbles. Système peu efficace avec ses nombreuses fausses alarmes... Ce type de télémétrie est aussi dépassé. Beaucoup parmi nous ont connu en descendant d'un avion l'expérience du contrôle de température à distance par un appareil qui ressemble à un revolver-jouet, mais dont la précision de mesure est à présent très satisfaisante. De même, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire peuvent déjà être contrôlées à distance, éventuellement en même temps que la bonne oxygénation par oxymètre pulsé. On peut aussi recourir déjà aujourd'hui à des capteurs piézo-électriques placés sous le matelas pour mesurer en permanence les fréquences cardiaque et respiratoire. Un mini-capnographe permet de mesurer le PCO2 par des petites lunettes semblables à la sonde nasale à oxygène. Le placement de quelques électrodes sur le thorax permet de mesurer la fréquence respiratoire, le volume courant et donc le volume/minute... et même la quantité d'eau intrathoracique en prime. Des petites sondes oesophagiennes permettent de visualiser le coeur en permanence avec un inconfort minimal pour le malade... Il est intéressant de constater que les signaux receuillis peuvent être intégrés de manière intelligente. Fini la fausse alarme de l'oxymètre tombé par terre ou de l'hyperventilation liée à un phénomène irritant extérieur : il faut diminuer ce qu'on appelle la fatigue des alarmes inutiles. Plus encore, le monitorage continue pourra être suivi non seulement à la station infirmière de l'étage, mais même en complément à un niveau central de l'hôpital, qui pourra appeler une aide médicale urgente en cas d'événement anormal. Par ailleurs, le malade peut être visualisé par caméra à la demande, lorsque l'infirmer apparaît sur un grand écran au bout du lit. Il faut évidemment établir une connexion bilatérale, pour éviter de rompre l'intimité du patient par des coups d'oeil intrusifs dans la chambre sans que le malade n'en soit informé. Néanmoins, la visualisation sera enclenchée si le malade ne répond pas rapidement à l'appel de l'infirmier(e). J'entends vos objections : allons-nous remplacer le contact humain si important par un monitorage automatisé ? L'objection m'a d'ailleurs été faite à la fin d'un de mes exposés la semaine dernière par un congressiste australien, qui disait qu'il préfèrerait voir investir dans un personnel infirmier compétent plutôt que dans ces nouvelles technologies. Je lui ai répondu que les nouvelles technologies doivent être vues en complément plutôt qu'en replacement du personnel. Le passage de l'infirmier ne sera pas pour autant aboli, au contraire, il laissera potentiellement plus de temps aux explications, à l'éducation et à la réassurance. Ceci introduit la deuxième objection, celle du coût de ces nouvelles technologies. Que l'on soit ici aussi rassuré : ces nouvelles technologies sont d'un prix abordable. L'écran, la caméra ne coutent plus très cher. Le contrôle à distance de la température et des autres paramètres vitaux devient de la pratique courante, à intégrer bientôt à notre montre intelligente ou autre petit appareil que nous pourrons placer à même la peau. En d'autres termes, une bonne partie de ce monitorage pourra être appliqué à chacun d'entre nous en dehors de l'hôpital. Et puis même : Prévenir un seul arrêt respiratoire ou cardiaque peut éviter un séjour onéreux en soins intensifs... en plus de la vie du malade.Nous pouvons donc être heureux d'assister à ces développements technologiques. Nous devons les encourager et les appliquer le plus rapidement possible. Gageons que nous n'aurons quasi plus jamais ces expériences tragiques de malades retrouvés morts entre deux visites d'infirmiers. Avec cette phrase que l'on connaît : "Le malade n'allait pourtant pas si mal lors de la dernière visite dans sa chambre"...