En baisse dans le coeur des Wallons et des Flamands pour plusieurs raisons (lire "Les 8 faux pas de Maggie", jdM n°2472), la ministre De Block multiplie ces dernières semaines les initiatives "citoyennes".

Donneurs vivants

La plus récente concerne le feu vert donné par le comité de l'assurance à la réduction des frais pour les donneurs vivants d'organe (souvent pour un membre de la famille). Ce n'est en effet qu'à partir du printemps prochain étant donné les publications ad hoc au Moniteur (pourquoi dès lors l'annoncer aujourd'hui ?) que "les donneurs d'organes ne devront plus payer de quote-part personnelle pour la plupart des prestations médicales réalisées dans l'année suivant leur admission à l'hôpital pour le prélèvement d'organe(s)". Or c'est au cours de cette période que les coûts sont les plus importants. "Les donneurs ne devront également plus payer les consultations, ni les prestations de biologie clinique et de radiologie réalisées au cours de la période s'étendant de la fin de la première année suivant le prélèvement à la dixième année", pointe le cabinet De Block.

Il restera à régler le problème des questionnaires médicaux au niveau des assurances privées. Le donneur vivant n'est en outre pas à l'abri de séquelles bien après son généreux don d'organe.

Le but est, en parallèle, de lutter contre la pénurie de donneurs. Ils étaient seulement 90 donneurs vivants en 2015, essentiellement d'un rein.

Traitements hépatite C

La ministre a également décidé récemment de rembourser les traitements pour tous les porteurs de l'hépatite C. En effet, les nouveaux médicaments antiviraux sont plus efficaces que les précédents et ont moins d'effets secondaires mais le coût peut dépasser 40.000 euros par an. Depuis le 1er janvier 2015, le traitement est seulement remboursé pour les patients qui se trouvent dans les phases les plus aiguës de la maladie et souffrent de lésions avancées du foie ou de transplantation hépatique. L'objectif de la ministre est d'élargir le remboursement dès 2017 aux patients en phase 2 et aux groupes à risque, "notamment les femmes enceintes et les personnes atteintes du virus du sida".

"Le but est de prévoir le remboursement du traitement pour les patients de la phase 1 en 2019-2020 et pour toutes les personnes contaminées en 2021-2022", indique la porte-parole de la ministre entraînant les critiques du cdH demandant, par la voix du Dr Catherine Fonck, d'aller encore plus loin.

Soins psychiatriques aux internés

Autre initiative qui n'a rien à voir : face aux nombreuses critiques enregistrées ces derniers années sur la piètre qualité de l'accompagnement de ces patients, la ministre a annoncé le 18 novembre dernier la création à Wavre d'un centre de psychiatrie légale pour 250 internés dans le cadre du masterplan pour les prisons et l'internement. "Compte tenu de l'exécution des plans précédents, il sera permis d'offrir 10.568 places aux détenus et 1.066 places aux internés. L'objectif du gouvernement est de passer à terme en dessous de la barre des 10.000 détenus. 1.432 places seront construites ou rénovées dans les prisons alors que 860 places s'ouvriront pour les internés." Parmi celles-ci, 250 places seront ouvertes dans le nouveau centre de psychiatrie légale (CPL) de Wavre, et 250 autres dans un nouveau centre à Paifve.

Les projets de construction de prisons à Haren, Termonde et Anvers sont maintenus. C'est également le cas du centre pour internés d'Anvers qui ouvrira ses portes l'année prochaine, indique la ministre.

Don de sang par les HSH

La ministre a en outre annoncé que le homosexuels masculins pourront donner leur sang, une mesure progressiste même si la condition d'un an d'abstinence a été diversement commentée dans la presse certains la trouvant tout simplement ridicule et inapplicable. Il n'empêche que le geste envers la communauté HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) doit être soulignée puisque jusqu'à présent le don de sang était interdit pour cette communauté. Les associations, notamment Arc-en-Ciel, soulignent que ce sont les comportements qui sont à risque et non les personnes.

Auto-test sida

Sur un sujet proche, la ministre annonce dès demain la possibilité de faire un auto-test VIH dans les pharmacies afin d'éviter les contaminations. La Belgique compte 2,7 nouveaux cas tous les jours en Belgique.

Le test permet depuis le domicile de savoir avec certitude si on est porteur du sida. Le test consiste à prélever une petite goutte de sang sur le pouce ou un prélèvement salivaire. Il dure 15 minutes avant d'avoir les résultats. Il est valable pour une infection datant de plus de 3 mois. Si le test est positif les chances sont grandes hélas que la personne soit porteuse du virus. Elle est toutefois invitée à aller voir un médecin pour confirmation. Le test coûtera 25 euros.

Accord avec l'OMS

Enfin, liste non exhaustive des initiatives récentes de Maggie De Block, elle a annoncé avoir signé lundi un accord de coopération entre la Belgique et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Cinq domaines prioritaires ont été identifiés, à savoir la position centrale du patient et le développement de capacités en matière de santé publique, les maladies non transmissibles, le renforcement de la prévention et la gestion des crises sanitaires, l'environnement et la santé, ainsi que les maladies transmissibles."

Aux dires de la ministre, c'est la première fois qu'un pays fixe un agenda commun avec la prestigieuse organisation sanitaire. Un tel accord ne mange pas de pain...

En baisse dans le coeur des Wallons et des Flamands pour plusieurs raisons (lire "Les 8 faux pas de Maggie", jdM n°2472), la ministre De Block multiplie ces dernières semaines les initiatives "citoyennes". La plus récente concerne le feu vert donné par le comité de l'assurance à la réduction des frais pour les donneurs vivants d'organe (souvent pour un membre de la famille). Ce n'est en effet qu'à partir du printemps prochain étant donné les publications ad hoc au Moniteur (pourquoi dès lors l'annoncer aujourd'hui ?) que "les donneurs d'organes ne devront plus payer de quote-part personnelle pour la plupart des prestations médicales réalisées dans l'année suivant leur admission à l'hôpital pour le prélèvement d'organe(s)". Or c'est au cours de cette période que les coûts sont les plus importants. "Les donneurs ne devront également plus payer les consultations, ni les prestations de biologie clinique et de radiologie réalisées au cours de la période s'étendant de la fin de la première année suivant le prélèvement à la dixième année", pointe le cabinet De Block.Il restera à régler le problème des questionnaires médicaux au niveau des assurances privées. Le donneur vivant n'est en outre pas à l'abri de séquelles bien après son généreux don d'organe. Le but est, en parallèle, de lutter contre la pénurie de donneurs. Ils étaient seulement 90 donneurs vivants en 2015, essentiellement d'un rein. La ministre a également décidé récemment de rembourser les traitements pour tous les porteurs de l'hépatite C. En effet, les nouveaux médicaments antiviraux sont plus efficaces que les précédents et ont moins d'effets secondaires mais le coût peut dépasser 40.000 euros par an. Depuis le 1er janvier 2015, le traitement est seulement remboursé pour les patients qui se trouvent dans les phases les plus aiguës de la maladie et souffrent de lésions avancées du foie ou de transplantation hépatique. L'objectif de la ministre est d'élargir le remboursement dès 2017 aux patients en phase 2 et aux groupes à risque, "notamment les femmes enceintes et les personnes atteintes du virus du sida"."Le but est de prévoir le remboursement du traitement pour les patients de la phase 1 en 2019-2020 et pour toutes les personnes contaminées en 2021-2022", indique la porte-parole de la ministre entraînant les critiques du cdH demandant, par la voix du Dr Catherine Fonck, d'aller encore plus loin.Autre initiative qui n'a rien à voir : face aux nombreuses critiques enregistrées ces derniers années sur la piètre qualité de l'accompagnement de ces patients, la ministre a annoncé le 18 novembre dernier la création à Wavre d'un centre de psychiatrie légale pour 250 internés dans le cadre du masterplan pour les prisons et l'internement. "Compte tenu de l'exécution des plans précédents, il sera permis d'offrir 10.568 places aux détenus et 1.066 places aux internés. L'objectif du gouvernement est de passer à terme en dessous de la barre des 10.000 détenus. 1.432 places seront construites ou rénovées dans les prisons alors que 860 places s'ouvriront pour les internés." Parmi celles-ci, 250 places seront ouvertes dans le nouveau centre de psychiatrie légale (CPL) de Wavre, et 250 autres dans un nouveau centre à Paifve.Les projets de construction de prisons à Haren, Termonde et Anvers sont maintenus. C'est également le cas du centre pour internés d'Anvers qui ouvrira ses portes l'année prochaine, indique la ministre.La ministre a en outre annoncé que le homosexuels masculins pourront donner leur sang, une mesure progressiste même si la condition d'un an d'abstinence a été diversement commentée dans la presse certains la trouvant tout simplement ridicule et inapplicable. Il n'empêche que le geste envers la communauté HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) doit être soulignée puisque jusqu'à présent le don de sang était interdit pour cette communauté. Les associations, notamment Arc-en-Ciel, soulignent que ce sont les comportements qui sont à risque et non les personnes. Sur un sujet proche, la ministre annonce dès demain la possibilité de faire un auto-test VIH dans les pharmacies afin d'éviter les contaminations. La Belgique compte 2,7 nouveaux cas tous les jours en Belgique. Le test permet depuis le domicile de savoir avec certitude si on est porteur du sida. Le test consiste à prélever une petite goutte de sang sur le pouce ou un prélèvement salivaire. Il dure 15 minutes avant d'avoir les résultats. Il est valable pour une infection datant de plus de 3 mois. Si le test est positif les chances sont grandes hélas que la personne soit porteuse du virus. Elle est toutefois invitée à aller voir un médecin pour confirmation. Le test coûtera 25 euros. Enfin, liste non exhaustive des initiatives récentes de Maggie De Block, elle a annoncé avoir signé lundi un accord de coopération entre la Belgique et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Cinq domaines prioritaires ont été identifiés, à savoir la position centrale du patient et le développement de capacités en matière de santé publique, les maladies non transmissibles, le renforcement de la prévention et la gestion des crises sanitaires, l'environnement et la santé, ainsi que les maladies transmissibles."Aux dires de la ministre, c'est la première fois qu'un pays fixe un agenda commun avec la prestigieuse organisation sanitaire. Un tel accord ne mange pas de pain...