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Selon les syndicats médicaux, interrogés notamment par le Quotidien du médecin, 30 à 40% des "PH" (praticiens hospitaliers) étaient en grève et près de 60% des anesthésistes-réanimateurs et des psychiatres. Les infirmières soutiennent le mouvement.C'est le SNPHAR-E (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs - élargi) qui est à l'origine de ce mouvement, soutenu notamment par la CPH (Confédération des praticiens des hôpitaux). Les mauvaises conditions de travail sont notamment liées à des vacances de postes nombreuses (30% des postes de PH ne sont pas pourvus ce qui occasionnent des heures supplémentaires). C'est tout simplement l'avenir de l'hôpital qui est en jeu, dénonce le SNPHAR-E. Interrogé par Quotimed, le Dr Yves Rébufat, président de ce syndicat, explique : "L'absence de décompte clair du temps de travail (limitation à 48 heures hebdomadaires à l'instar de l'accord urgentistes, découpage de la journée de 24 heures en cinq plages au lieu de quatre, prise en compte du temps additionnel et des astreintes) est au coeur du conflit. Les praticiens travaillent entre 50 et 60 heures par semaine, on dépasse la norme européenne des 48 heures."Le serpent se mord la queue : fatigués, de nombreux PH fuient vers les cliniques privées mieux organisées et plus rémunératrices et accentuent les pénuries dans les hôpitaux. La rencontre programmée le 4 octobre avec la ministre française de la Santé Marisol Touraine va-t-elle calmer les ardeurs des médecins hospitaliers ? Si la grève du 3 octobre est annulée en raison de la réunion le lendemain avec la ministre, une autre grève est programmée le 12 octobre en intersyndicale.