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C'est Jean-Jacques Flahaux, député MR, qui souligne à la commission santé de la Chambre que le HPV étant une MST, "il se transmet également entre partenaires masculins dans les relations homosexuelles. Il peut entraîner un cancer de l'anus ou de la gorge, tout comme aux femmes d'ailleurs en fonction de leurs pratiques sexuelles. Ainsi, dans certains pays, il est envisagé de vacciner les homosexuels pour les protéger de ce type de risque". Mais des médecins, assure M. Flahaux, invoquent l'utilité de vacciner également des hommes hétérosexuels pour compenser la vaccination insuffisante des femmes. Ce en dépit de la "mentalité" des hommes qui s'y accommoderait mal. Ce type d'acte préventif et solidaire des autres humains devrait-il être encouragé ?La ministre De Block n'a pas vraiment répondu mais a confirmé le taux très faible en Wallonie-Bruxelles du taux de vaccination des jeunes filles. La vaccination gratuite a été introduite en première secondaire en Flandre dès l'année 2010-2011 et en Wallonie en 2011-2012. La vaccination est partiellement remboursée entre 12 et 15 ans depuis 2007 et de 12 à 18 ans depuis 2008 dans toute la Belgique, toujours pour les filles.Or quasi toutes les jeunes filles cibles étaient vaccinées en Flandre (85-90% en 2016) pour seulement 29% pour les jeunes filles francophones. Il faut donc commencer par les filles, estime Maggie De Block. Ces chiffres ont motivé Yoleen Van Camp, députée N-VA, une nouvelle fois à plaider pour la scission de la sécurité sociale afin que chaque communauté s'occupe de ses problèmes spécifiques. Ce à quoi il lui a été répondu que l'amour ne connaissant pas de limite, l'infection au HPV pourrait évidemment franchir la frontière linguistique...