Pour la présidente de la commission santé publique de la Chambre, les économies demandées à l'asbl Farmaka sont en contradiction avec l'ambition du gouvernement en matière de prescription rationnelle et plus efficace des médicaments inscrite dans l'accord gouvernemental. L' asbl Farmaka organise en effet "depuis plus de dix ans deux projets visant à informer les médecins généralistes et le personnel soignant de manière scientifique et indépendante sur une utilisation rationnelle des médicaments".

9.600 visites

En 2016, "plus de 9.600 visites ont été réalisées auprès de 5.200 médecins différents par une petite équipe de seulement 15 visiteurs médicaux. Soit plus de 43% des médecins généralistes de notre pays, contre 23% en 2013." Par comparaison, l'Australie a réalisé 23.568 visites à 12.434 médecins généralistes en un an pour un budget de 27 millions d'euros de subsides, "soit 20 fois plus que l'ASBL Farmaka". "Et pourtant, nous atteignons 40 % de leurs résultats!"

Selon une étude citée par Ecolo et réalisée par l'université d'Anvers, "dans 5,6% des cas, les médecins formés par les visiteurs médicaux indépendants avaient amélioré leur comportement prescripteur. Ce projet est donc l'unique projet EBM dans notre pays à prouver un impact positif sur la pratique des médecins. Pourtant, les économies en cours à l'Agence du médicament y mettront fin en 2018". Muriel Gerkens regrette que le plan pluriannuel pour l'Evidence based policy ne détaille pas suffisamment la manière dont la ministre De Block compte réorganiser l'information sur les médicaments.

Gerkens prend note qu'en parallèle, les firmes pharmaceutiques ne devront plus payer le démarrage d'une étude clinique (5.507,23 euros x 507 études cliniques l'an passé) dans le but visé par Maggie De Block de lancer une véritable Pharma Valley en Belgique.

7.000 articles par mois

"Des scientifiques* ont calculé qu'un médecin généraliste devrait lire plus que 7.000 articles par mois pour faire le suivi des évolutions scientifiques dans le domaine pharmaco-thérapeutique. Cela correspond à 627 heures de lecture par mois. Infaisable sans soutien des projets indépendants."

En parallèle, Muriel Gerkens estime que "les négociations secrètes entre Maggie De Block et les firmes pharmaceutiques doivent cesser" (faisant allusion aux articles 81).

*Alper BS, Hand JA, Elliott SG, et al. "How much effort is needed to keep up with the literature relevant for primary care?" Journal of the Medical Library Association. 2004;92(4):429-437.

Pour la présidente de la commission santé publique de la Chambre, les économies demandées à l'asbl Farmaka sont en contradiction avec l'ambition du gouvernement en matière de prescription rationnelle et plus efficace des médicaments inscrite dans l'accord gouvernemental. L' asbl Farmaka organise en effet "depuis plus de dix ans deux projets visant à informer les médecins généralistes et le personnel soignant de manière scientifique et indépendante sur une utilisation rationnelle des médicaments". En 2016, "plus de 9.600 visites ont été réalisées auprès de 5.200 médecins différents par une petite équipe de seulement 15 visiteurs médicaux. Soit plus de 43% des médecins généralistes de notre pays, contre 23% en 2013." Par comparaison, l'Australie a réalisé 23.568 visites à 12.434 médecins généralistes en un an pour un budget de 27 millions d'euros de subsides, "soit 20 fois plus que l'ASBL Farmaka". "Et pourtant, nous atteignons 40 % de leurs résultats!" Selon une étude citée par Ecolo et réalisée par l'université d'Anvers, "dans 5,6% des cas, les médecins formés par les visiteurs médicaux indépendants avaient amélioré leur comportement prescripteur. Ce projet est donc l'unique projet EBM dans notre pays à prouver un impact positif sur la pratique des médecins. Pourtant, les économies en cours à l'Agence du médicament y mettront fin en 2018". Muriel Gerkens regrette que le plan pluriannuel pour l'Evidence based policy ne détaille pas suffisamment la manière dont la ministre De Block compte réorganiser l'information sur les médicaments.Gerkens prend note qu'en parallèle, les firmes pharmaceutiques ne devront plus payer le démarrage d'une étude clinique (5.507,23 euros x 507 études cliniques l'an passé) dans le but visé par Maggie De Block de lancer une véritable Pharma Valley en Belgique. "Des scientifiques* ont calculé qu'un médecin généraliste devrait lire plus que 7.000 articles par mois pour faire le suivi des évolutions scientifiques dans le domaine pharmaco-thérapeutique. Cela correspond à 627 heures de lecture par mois. Infaisable sans soutien des projets indépendants." En parallèle, Muriel Gerkens estime que "les négociations secrètes entre Maggie De Block et les firmes pharmaceutiques doivent cesser" (faisant allusion aux articles 81). *Alper BS, Hand JA, Elliott SG, et al. "How much effort is needed to keep up with the literature relevant for primary care?" Journal of the Medical Library Association. 2004;92(4):429-437.