Seize réseaux de recherche de médecins généralistes dans treize pays ont analysé les cas de 3.104 patients adultes sur trois périodes hivernales consécutives. Des échantillons ont été prélevés sur ces personnes le jour de la consultation et quatre semaines plus tard, pour ensuite être analysés au laboratoire de microbiologie de l'UAntwerpen.

Les bactéries classiques liées à ces infections respiratoires basses (bronchiolite, bronchite aiguë, grippe, pneumonie, etc.) n'ont été trouvées que chez 21% des patients. Le pneumocoque, principal agent pathogène bactérien, est apparu dans 5% des cas. Etant donné que cette dernière infection résiste moins bien, en Europe, à des antibiotiques à bas spectre, moins nocifs, comme l'amoxicilline, ceux-ci sont souvent utilisés de préférence lorsque le recours à un antibiotique s'impose.

En revanche, les infections d'origine virale étaient bien plus courantes dans les échantillons prélevés: 50% des patients les ont en effet attrapées à cause d'un virus. "Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus et ne doivent dès lors pas être prescrits dans la majorité des cas", estime Griet Ieven, de l'Institut des vaccins et des maladies infectieuses de l'UAntwerpen. "Un patient sur cinq au maximum bénéficie potentiellement d'un traitement antibiotique. Si celui-ci est tout de même nécessaire, il vaut mieux prescrire des antibiotiques à bas spectre", recommande-t-elle.

"Bien qu'il soit difficile de distinguer les infections virales des bactériennes dans la pratique quotidienne de la médecine générale, une enquête précédente chez ces mêmes patients avait déjà démontré que les avantages du traitement antibiotique n'en compensent pas les inconvénients", ajoute son collègue Samuel Coenen. "Si des antibiotiques sont malgré tout prescrits, les directives belges recommandent de se tourner vers l'amoxicilline."

Enfin, selon le professeur Herman Goossens (UA), qui a dirigé cette étude, la Belgique est toujours l'un des pionniers de l'utilisation en première ligne des antibiotiques. "Sur base des chiffres les plus récents de l'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC), nous sommes toujours les champions européens de l'utilisation de la quinolone (antibiotiques à large spectre) pour le traitement des infections respiratoires basses. Il faudra davantage que nos campagnes de sensibilisation annuelles pour mettre fin à ce phénomène."

Seize réseaux de recherche de médecins généralistes dans treize pays ont analysé les cas de 3.104 patients adultes sur trois périodes hivernales consécutives. Des échantillons ont été prélevés sur ces personnes le jour de la consultation et quatre semaines plus tard, pour ensuite être analysés au laboratoire de microbiologie de l'UAntwerpen. Les bactéries classiques liées à ces infections respiratoires basses (bronchiolite, bronchite aiguë, grippe, pneumonie, etc.) n'ont été trouvées que chez 21% des patients. Le pneumocoque, principal agent pathogène bactérien, est apparu dans 5% des cas. Etant donné que cette dernière infection résiste moins bien, en Europe, à des antibiotiques à bas spectre, moins nocifs, comme l'amoxicilline, ceux-ci sont souvent utilisés de préférence lorsque le recours à un antibiotique s'impose. En revanche, les infections d'origine virale étaient bien plus courantes dans les échantillons prélevés: 50% des patients les ont en effet attrapées à cause d'un virus. "Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus et ne doivent dès lors pas être prescrits dans la majorité des cas", estime Griet Ieven, de l'Institut des vaccins et des maladies infectieuses de l'UAntwerpen. "Un patient sur cinq au maximum bénéficie potentiellement d'un traitement antibiotique. Si celui-ci est tout de même nécessaire, il vaut mieux prescrire des antibiotiques à bas spectre", recommande-t-elle. "Bien qu'il soit difficile de distinguer les infections virales des bactériennes dans la pratique quotidienne de la médecine générale, une enquête précédente chez ces mêmes patients avait déjà démontré que les avantages du traitement antibiotique n'en compensent pas les inconvénients", ajoute son collègue Samuel Coenen. "Si des antibiotiques sont malgré tout prescrits, les directives belges recommandent de se tourner vers l'amoxicilline." Enfin, selon le professeur Herman Goossens (UA), qui a dirigé cette étude, la Belgique est toujours l'un des pionniers de l'utilisation en première ligne des antibiotiques. "Sur base des chiffres les plus récents de l'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC), nous sommes toujours les champions européens de l'utilisation de la quinolone (antibiotiques à large spectre) pour le traitement des infections respiratoires basses. Il faudra davantage que nos campagnes de sensibilisation annuelles pour mettre fin à ce phénomène."