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"La ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, et le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, se sont réunis (le 18 août 2016, ndlr) afin de dégager des solutions pour les étudiants en médecine en cours de cursus et déterminer les actions à entreprendre suite aux arrêts rendus par le Conseil d'état. Les deux ministres ont eu un échange de points de vue franc et constructif et des pistes de solutions ont été discutées. Un groupe de travail composé d'experts et des conseils juridiques des deux ministres est mis en place et s'attèle immédiatement à la tâche. Il analysera également les arrêts du Conseil d'état afin de trouver une issue défendable et acceptable pour toutes les parties concernées."Voilà tout ce que l'on sait de la réunion entre les deux ministres jeudi dernier alors que le conseil d'Etat a invalidé le fondement juridique de la sélection en fin de 1er BAC, c'est-à-dire tant l'arrêté fédéral (quota) que le décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles (épreuve de sélection).Pour les étudiants, le flou demeure. Théoriquement, disent leurs avocats, après la suspension par le conseil d'Etat de l'épreuve de sélection, tout étudiant en 1er BAC ayant au moins 45 crédits peut passer en 2e BAC. Mais cet espoir risque rapidement d'être pris en défaut car les deux ministres travaillent à une "solution durable". Celle-ci ne saurait être d'abandonner les quotas car la Flandre ne le supporterait pasIssue défendableDu côté du cabinet De Block, on ne s'avance pas sur le sort des étudiants à qui il avait été promis un numéro Inami en vertu de l'accord politique De Block/Marcourt : un cadastre solide (ce sera le cas pour 2022) contre un examen d'entrée à toute épreuve. Les étudiants en médecine actuellement en cursus sont donc à nouveau inquiets. Le ministre Marcourt, qui comprend leur désarroi, n'a en effet pas pu complètement les rassurer, pas davantage que les étudiants en réussite (45 crédits ou plus à l'issue du 1er BAC) et qui sont hors-quota. Bien sûr, le groupe de travail composé d'experts et de conseillers juridiques (les meilleurs sans doute) devraient trouver une issue "défendable et acceptable pour toutes les parties concernées". Mais ne voyant rien de concret, les étudiants Unécof/Fédé/Cium ont lancé un préavis de "grève" pour la rentrée.Il faut rappeler que certains étudiants ont vécu avec cette épée de Damoclès pendant la totalité de leur cursus. Bien sûr, comme d'habitude en Belgique, on devrait trouver un compromis. Mais cette fois, il faut avouer qu'on est pressé de savoir ce que Maggie De Block et Jean-Claude Marcourt vont sortir de leurs chapeaux. En attendant, les organisations étudiantes veulent que tous les étudiants en 1ère année qui ont obtenu au moins 45 crédits puissent accéder à la 2e année. Ils exigent ensuite une solution définitive aux numéros Inami, mettant un terme à l'incertitude qui plane sur ce dossier.