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D'années en années, les mêmes thématiques appellent les mêmes titrailles.Les pénuries, bien sûr. Après 20 ans de pléthore, les journalistes furent heureux de modifier le vocabulaire. La situation est ubuesque. On ne cesse d'importer des médecins étrangers tout en maintenant des quotas qui ne sont pas EBM. Les libéraux défendent la planification, les socialistes le marché... Un problème de santé publique va se poser tôt ou tard mais le Titanic refuse de virer à tribord.La chasse aux suppléments d'honoraire par ceux-là mêmes qui déplorent que le budget des hôpitaux soit, de manière récurrente, essentiellement dans le rouge.La résistance à la mise en réseau des hôpitaux alors que tout le monde sait qu'il n'y a pas d'autres issues.La peur de BigData mais, de l'autre côté du manche, l'impossibilité de mener une politique de santé digne de ce nom sans données pertinentes et la nécessité de mener des enquêtes épidémiologiques.La révolution numérique et ses nombreuses opportunités (lire page 4) et ceux qui n'arrivent pas à suivre ou refusent d'au moins essayer.Le sentiment de ne pas être écouté par le.la ministre de la Santé publique du moment " entouré.e de technocrates ".Le sentiment aussi du manque d'anticipation (la double cohorte, ...).Les recours incessants au conseil d'Etat et à la Cour constitutionnelle mais qui ne modifient pas fondamentalement le cours des choses.La question communautaire, la vision à 180 ° entre Flamands et francophones (c'est en tout cas ce qu'on veut nous faire croire).Le patient au centre, le médecin généraliste référent prioritaire mais perdu dans un système labyrinthique tentaculaire.Le manque de moyens. Le burnout des soignants.Et pourtant, bon an mal an, le patient belge reste plutôt gâté, la Belgique se situant dans le top 10 ou le top 5 dans divers classements sanitaires internationaux.Peut-être est-il temps de publier des bonnes nouvelles?