Trois critères servent à établir la situation de pénurie au cadastre wallon : soit la commune compte moins de cinq médecins généralistes pour 10 000 habitants, soit elle héberge moins de neuf médecins généralistes pour 10 000 habitants, mais a une densité de population inférieure à 125 habitants par kilomètre carré, soit elle a moins de 12 praticiens pour 10 000 habitants et, dès lors, une densité de population inférieure à 75 habitants par kilomètre carré.

À côté de ces 55 communes, 68 autres sont susceptibles d'être en pénurie. Au total, ce sont donc pas mois de 123 communes wallonnes qui connaissent des difficultés en matière de présence normée de généralistes. Soit presque la moitié des communes wallonnes (262 au total).

" Dans le cadastre wallon réalisé par l'Observatoire wallon de la Santé, on relève 106 communes avec une densité de médecins généralistes inférieure à 90/100 000 habitants, qui peuvent donc être considérées en zone de pénurie ",indique le ministre wallon de la Santé. " Parmi ces 106 communes, 10 ont une densité de médecins généralistes inférieure à 50 médecins généralistes/100 000 habitants et sont donc en pénurie grave. Certaines communes sont à risque de pénurie. En effet, 40 communes passeraient en pénurie, voire en pénurie grave, si un seul médecin cessait d'exercer, par exemple pour prendre sa pension, sans qu'il ne soit remplacé. "

Pourquoi le phénomène s'aggrave

" Une des explications est le vieillissement de la population de médecins combiné au non-remplacement des médecins qui prennent leur pension ou optent pour une réorientation professionnelle ", note Maxime Prévot. " L'âge moyen des médecins actifs est de 52,8 ans, 56,8 ans pour les hommes et 46,3 ans pour les femmes. Selon le cadastre 2016 élaboré par l'AViQ, 13,3 % des médecins généralistes actifs en Wallonie, soit 455 personnes, ont plus de 65 ans. "

Au cours des cinq dernières années, seulement 162 jeunes médecins de 30 ans, soit une trentaine par an, se seraient installés dans une commune wallonne.

Que faire pour améliorer la situation ?

Un ensemble de mesures a déjà été pris pour inciter de nouveaux médecins à venir s'installer dans les communes en pénurie :

- l'augmentation de la prime à l'installation dans des zones de pénurie via le fonds Impulseo ;

- la réflexion sur la création de binômes médecins/infirmier, Assisteo ;

- les encouragements pour la pratique de groupe en maison médicale ou en équipes multidisciplinaires.

Le dispositif Impulseo rencontre un succès croissant à en croire le ministre. " Le traitement des dossiers 2016 est presque clôturé : 597 demandes, que ce soit pour Impulseo l, Il et III confondus, ont été traitées. L'augmentation entre 2015 et 2016 met en avant l'impact grandissant du dispositif auprès des médecins généralistes. "

En parallèle, un groupe de travail a également été constitué pour réfléchir sur Assisteo, avec les représentants des infirmiers et des médecins généralistes afin de coconstruire un modèle de collaboration médecin/infirmier. " L'année 2016 a été consacrée à consulter les parties prenantes, les organes représentatifs des médecins et des infirmiers ", continue Maxime Prévot. " Cette année, nous allons mettre en place une recherche-action via un marché public qui se déclinera dans les différentes configurations du terrain en milieu rural, semi-rural et urbain, en pratique individuelle ou groupée, qu'elle soit monodisciplinaire ou pluridisciplinaire et qui permettra de mettre en place un processus participatif dans une logique bottom-up, c'est ce que les parties prenantes ont souhaité. Les conclusions finales me permettront d'implémenter le dispositif durant cette législature. "

Restent que d'autres leviers se situent dans d'autres entités, stages obligatoires en zone rurale, sous quotas, médecins généralistes/médecins spécialistes, part d'enseignement privilégiant la médecine générale, et cetera, qui sont d'un autre ressort que celui de la Wallonie.

Trois critères servent à établir la situation de pénurie au cadastre wallon : soit la commune compte moins de cinq médecins généralistes pour 10 000 habitants, soit elle héberge moins de neuf médecins généralistes pour 10 000 habitants, mais a une densité de population inférieure à 125 habitants par kilomètre carré, soit elle a moins de 12 praticiens pour 10 000 habitants et, dès lors, une densité de population inférieure à 75 habitants par kilomètre carré.À côté de ces 55 communes, 68 autres sont susceptibles d'être en pénurie. Au total, ce sont donc pas mois de 123 communes wallonnes qui connaissent des difficultés en matière de présence normée de généralistes. Soit presque la moitié des communes wallonnes (262 au total)." Dans le cadastre wallon réalisé par l'Observatoire wallon de la Santé, on relève 106 communes avec une densité de médecins généralistes inférieure à 90/100 000 habitants, qui peuvent donc être considérées en zone de pénurie ",indique le ministre wallon de la Santé. " Parmi ces 106 communes, 10 ont une densité de médecins généralistes inférieure à 50 médecins généralistes/100 000 habitants et sont donc en pénurie grave. Certaines communes sont à risque de pénurie. En effet, 40 communes passeraient en pénurie, voire en pénurie grave, si un seul médecin cessait d'exercer, par exemple pour prendre sa pension, sans qu'il ne soit remplacé. "" Une des explications est le vieillissement de la population de médecins combiné au non-remplacement des médecins qui prennent leur pension ou optent pour une réorientation professionnelle ", note Maxime Prévot. " L'âge moyen des médecins actifs est de 52,8 ans, 56,8 ans pour les hommes et 46,3 ans pour les femmes. Selon le cadastre 2016 élaboré par l'AViQ, 13,3 % des médecins généralistes actifs en Wallonie, soit 455 personnes, ont plus de 65 ans. " Au cours des cinq dernières années, seulement 162 jeunes médecins de 30 ans, soit une trentaine par an, se seraient installés dans une commune wallonne.Un ensemble de mesures a déjà été pris pour inciter de nouveaux médecins à venir s'installer dans les communes en pénurie :- l'augmentation de la prime à l'installation dans des zones de pénurie via le fonds Impulseo ;- la réflexion sur la création de binômes médecins/infirmier, Assisteo ;- les encouragements pour la pratique de groupe en maison médicale ou en équipes multidisciplinaires.Le dispositif Impulseo rencontre un succès croissant à en croire le ministre. " Le traitement des dossiers 2016 est presque clôturé : 597 demandes, que ce soit pour Impulseo l, Il et III confondus, ont été traitées. L'augmentation entre 2015 et 2016 met en avant l'impact grandissant du dispositif auprès des médecins généralistes. "En parallèle, un groupe de travail a également été constitué pour réfléchir sur Assisteo, avec les représentants des infirmiers et des médecins généralistes afin de coconstruire un modèle de collaboration médecin/infirmier. " L'année 2016 a été consacrée à consulter les parties prenantes, les organes représentatifs des médecins et des infirmiers ", continue Maxime Prévot. " Cette année, nous allons mettre en place une recherche-action via un marché public qui se déclinera dans les différentes configurations du terrain en milieu rural, semi-rural et urbain, en pratique individuelle ou groupée, qu'elle soit monodisciplinaire ou pluridisciplinaire et qui permettra de mettre en place un processus participatif dans une logique bottom-up, c'est ce que les parties prenantes ont souhaité. Les conclusions finales me permettront d'implémenter le dispositif durant cette législature. "Restent que d'autres leviers se situent dans d'autres entités, stages obligatoires en zone rurale, sous quotas, médecins généralistes/médecins spécialistes, part d'enseignement privilégiant la médecine générale, et cetera, qui sont d'un autre ressort que celui de la Wallonie.