La ministre de la Santé, Maggie De Block, retient les dossiers de près de 150 étudiants boursiers qui viennent de pays en voie de développement se spécialiser un an dans les hôpitaux universitaires de Belgique, indiquions-nous lundi sur base d'une info de la RTBf. La ministre Open Vld craint en effet que ces étudiants étrangers n'entrent en concurrence avec les étudiants belges pour les places de stage.

En réalité, nous précise le "doyen des doyens" Dominique Vanpee (UCL), la réserve des milieux académiques contre la mesure De Block concerne uniquement les étudiants étrangers déjà inscrits pour 2017-2018 et qui n'entrent donc pas en concurrence avec les précieuses places de stage qui feront défaut en 2018-19 lors de la double cohorte.

"Concernant les étudiants étrangers qui se présenteraient pour l'année 2018-2019, nous comprenons la ministre et sommes prêts à discuter. C'est le blocage déjà cette année qui ne nous semble pas une bonne idée"...

C'est donc l'amalgame entre les deux situations que regrettent les doyens.

Entretemps, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block a démenti mercredi vouloir bloquer les bourses d'étudiants étrangers désireux d'effectuer un stage de spécialisation dans les hôpitaux universitaires en Belgique. "Les étudiants pourront débuter leur stage", a assuré le cabinet de la ministre. "La période de stage pourrait toutefois devoir être partiellement rabotée afin de faire face à la double cohorte" qui sortira en 2018-2019 lorsque deux générations d'étudiants sortiront, ceux de l'ancienne cohorte (études en 7 ans) et de la nouvelle (études en 6 ans). Cette double cohorte générera un afflux important d'étudiants, le nombre de places de stages étant limité.

Pas un droit absolu

Selon la porte-parole de la ministre, il est vrai que les étudiants étrangers ne reçoivent pas de façon routinière un feu vert pour débuter leur stage; la situation est examinée de près afin d'avoir une idée précise de la situation. Mais les étudiants étrangers pourront débuter leur stage, a-t-elle insisté. Selon elle, il est toutefois "paradoxal" de souligner un problème de capacité pour la formation des médecins spécialistes tout en priorisant autrement la capacité disponible.

La plupart de ces médecins proviennent de pays francophones. Seuls une demi-dizaine concernent la Flandre.

La ministre a précisé également mercredi à la Chambre que l'article 146 qui permet à ces médecins de faire une formation en Belgique "ne constitue pas un droit absolu mais une facilité qu'on leur accorde. Nous devons assurer la qualité des stages aussi bien à ces 'fellows' qu'aux médecins spécialistes en formation."

Les dossiers de ces médecins seront débloqués au fur et à mesure. "Nous en avons aussi informé les doyens. S'ils veulent s'adresser à la presse, c'est une autre affaire. Examiner chaque dossier est une preuve de bonne gouvernance. D'autant que nous nous attendons à 1.400 places de stage en trop peu pour 2018. Il faut être prudent. On parle à propos de ces médecins étrangers de 400 sur deux ans."

Pour conclure, Catherine Fonck (cdH) a précisé qu'elle était contente que Maggie De Block ait "reculé" tout en faisant remarquer que ces médecins viennent sous grade scientifique et n'obtiennent pas de numéros Inami. Elle se félicite enfin que les universités et CHU francophones participent de ce fait à la coopération nord-sud.

Lire aussi : De Block/Fonck : l'éternel dialogue de sourd

La ministre de la Santé, Maggie De Block, retient les dossiers de près de 150 étudiants boursiers qui viennent de pays en voie de développement se spécialiser un an dans les hôpitaux universitaires de Belgique, indiquions-nous lundi sur base d'une info de la RTBf. La ministre Open Vld craint en effet que ces étudiants étrangers n'entrent en concurrence avec les étudiants belges pour les places de stage. En réalité, nous précise le "doyen des doyens" Dominique Vanpee (UCL), la réserve des milieux académiques contre la mesure De Block concerne uniquement les étudiants étrangers déjà inscrits pour 2017-2018 et qui n'entrent donc pas en concurrence avec les précieuses places de stage qui feront défaut en 2018-19 lors de la double cohorte. "Concernant les étudiants étrangers qui se présenteraient pour l'année 2018-2019, nous comprenons la ministre et sommes prêts à discuter. C'est le blocage déjà cette année qui ne nous semble pas une bonne idée"...C'est donc l'amalgame entre les deux situations que regrettent les doyens.Entretemps, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block a démenti mercredi vouloir bloquer les bourses d'étudiants étrangers désireux d'effectuer un stage de spécialisation dans les hôpitaux universitaires en Belgique. "Les étudiants pourront débuter leur stage", a assuré le cabinet de la ministre. "La période de stage pourrait toutefois devoir être partiellement rabotée afin de faire face à la double cohorte" qui sortira en 2018-2019 lorsque deux générations d'étudiants sortiront, ceux de l'ancienne cohorte (études en 7 ans) et de la nouvelle (études en 6 ans). Cette double cohorte générera un afflux important d'étudiants, le nombre de places de stages étant limité.Selon la porte-parole de la ministre, il est vrai que les étudiants étrangers ne reçoivent pas de façon routinière un feu vert pour débuter leur stage; la situation est examinée de près afin d'avoir une idée précise de la situation. Mais les étudiants étrangers pourront débuter leur stage, a-t-elle insisté. Selon elle, il est toutefois "paradoxal" de souligner un problème de capacité pour la formation des médecins spécialistes tout en priorisant autrement la capacité disponible.La plupart de ces médecins proviennent de pays francophones. Seuls une demi-dizaine concernent la Flandre. La ministre a précisé également mercredi à la Chambre que l'article 146 qui permet à ces médecins de faire une formation en Belgique "ne constitue pas un droit absolu mais une facilité qu'on leur accorde. Nous devons assurer la qualité des stages aussi bien à ces 'fellows' qu'aux médecins spécialistes en formation."Les dossiers de ces médecins seront débloqués au fur et à mesure. "Nous en avons aussi informé les doyens. S'ils veulent s'adresser à la presse, c'est une autre affaire. Examiner chaque dossier est une preuve de bonne gouvernance. D'autant que nous nous attendons à 1.400 places de stage en trop peu pour 2018. Il faut être prudent. On parle à propos de ces médecins étrangers de 400 sur deux ans."Pour conclure, Catherine Fonck (cdH) a précisé qu'elle était contente que Maggie De Block ait "reculé" tout en faisant remarquer que ces médecins viennent sous grade scientifique et n'obtiennent pas de numéros Inami. Elle se félicite enfin que les universités et CHU francophones participent de ce fait à la coopération nord-sud. Lire aussi : De Block/Fonck : l'éternel dialogue de sourd