Dans une opinion publiée lundi dans le quotidien De Standaard, deux kinésithérapeutes spécialistes de l'université de Gand appellent leurs confrères à se déconventionner et à ne plus s'en tenir aux tarifs négociés avec l'Inami (Institut national d'assurance maladie-invalidité).

Une nouvelle convention a en effet vu le jour en janvier dernier. Les kinés doivent décider pour le 21 mars s'ils y adhèrent ou pas. S'ils "se conventionnent", ils doivent respecter des tarifs fixes. S'ils n'y adhèrent pas, ils peuvent appliquer le prix de leur choix pour leurs consultations et dès lors être mieux rémunérés.

Pour Axxon - l'unique organisation représentative des kinés en Belgique - le problème est que ce choix d'être conventionné ou non a des répercussions sur le patient: "il est remboursé 25% en moins lorsqu'il se rend chez un kiné non conventionné", explique Fabienne Van Dooren, directrice de l'aile francophone d'Axxon.

C'est à cette "discrimination" que les kinés cherchent à mettre fin. "La loi prévoit que lorsque 40% des kinés n'adhèrent pas à la convention, l'Etat est obligé de rembourser tout le monde de manière égale", poursuit Fabienne Van Dooren. Inviter à ne pas adhérer à la convention est le "seul outil pour faire tomber la discrimination du patient".

De son côté, la ministre de la Santé a relevé sur les ondes de Radio 1 que le nouveau protocole intervient après de longues négociations avec le secteur et qu'elle lui octroie davantage de moyens. Axxon l'a d'ailleurs signée. Les kinés qui se conventionnent peuvent réclamer une prime allant jusqu'à 3.500 euros, a-t-elle ajouté.

Les quelque 23.000 kinésithérapeutes belges ont encore deux jours pour se décider. C'est par ailleurs la première fois qu'ils le font de manière électronique. S'ils ne se prononcent pas, ils sont conventionnés d'office.

Le Comité de l'assurance se distancie d'Axxon

Le Comité de l'assurance souligne que la nouvelle convention 2018-2019 conclue le 21 décembre 2017 l'était de commun accord entre Axxon et les représentants des organismes assureurs. La convention a été ensuite approuvée par le Comité de l'assurance et confirmée par le Conseil des Ministres.

Le Comité de l'assurance estime qu'en l'occurrence, une tournure différente est prise ici avec les principes de base de la concertation en assurance soins de santé obligatoire. Il rappelle qu'en 2018 le budget pour les kinésithérapeutes a augmenté de 6,1 % (2017 avait déjà connu une augmentation de 6,3 %).

Dans une opinion publiée lundi dans le quotidien De Standaard, deux kinésithérapeutes spécialistes de l'université de Gand appellent leurs confrères à se déconventionner et à ne plus s'en tenir aux tarifs négociés avec l'Inami (Institut national d'assurance maladie-invalidité). Une nouvelle convention a en effet vu le jour en janvier dernier. Les kinés doivent décider pour le 21 mars s'ils y adhèrent ou pas. S'ils "se conventionnent", ils doivent respecter des tarifs fixes. S'ils n'y adhèrent pas, ils peuvent appliquer le prix de leur choix pour leurs consultations et dès lors être mieux rémunérés. Pour Axxon - l'unique organisation représentative des kinés en Belgique - le problème est que ce choix d'être conventionné ou non a des répercussions sur le patient: "il est remboursé 25% en moins lorsqu'il se rend chez un kiné non conventionné", explique Fabienne Van Dooren, directrice de l'aile francophone d'Axxon. C'est à cette "discrimination" que les kinés cherchent à mettre fin. "La loi prévoit que lorsque 40% des kinés n'adhèrent pas à la convention, l'Etat est obligé de rembourser tout le monde de manière égale", poursuit Fabienne Van Dooren. Inviter à ne pas adhérer à la convention est le "seul outil pour faire tomber la discrimination du patient". De son côté, la ministre de la Santé a relevé sur les ondes de Radio 1 que le nouveau protocole intervient après de longues négociations avec le secteur et qu'elle lui octroie davantage de moyens. Axxon l'a d'ailleurs signée. Les kinés qui se conventionnent peuvent réclamer une prime allant jusqu'à 3.500 euros, a-t-elle ajouté. Les quelque 23.000 kinésithérapeutes belges ont encore deux jours pour se décider. C'est par ailleurs la première fois qu'ils le font de manière électronique. S'ils ne se prononcent pas, ils sont conventionnés d'office.