Cet accord prévoit l'interdiction des suppléments dits "d'esthétique" et pour les chambres à deux lits ainsi qu'une adaptation des honoraires pour les quelque 1.500 femmes qui subissent une telle intervention chaque année à la suite d'un cancer.

Mais selon Le Soir et De Standaard, trois mois plus tard, aucun des hôpitaux du pays ne respecte cet accord et les chirurgiens continuent d'exiger de leurs patientes ces suppléments pour plusieurs milliers d'euros. Les mutualités socialistes dénoncent la situation, menaçant d'aller en justice.

Sur les ondes de la VRT, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block a crié au "scandale". Sans se prononcer plus avant, elle entend prendre des "mesures complémentaires" si les hôpitaux persistent dans leur démarche. "Je respecte le travail des chirurgiens. Mais un médecin ne peut quand même pas avoir l'argent pour seul intérêt?", interroge-t-elle, rappelant que ce type d'opération n'était pas un luxe pour ces patientes. Il ne s'agit pas non plus dans leur chef de considérations éthiques mais bien de reconstruction de leur corps, a-t-elle précisé.

Dans une carte blanche, Gaëtan Willemaert, président de la de la Société royale belge de chirurgie plastique s'insurge contre cette information. La SRBCP n'a rien signé et n'a pas eu voix au chapitre, en tout cas vers la fin de la négociation. Il parle d'un dangereux précédent pour les autres chirurgiens que de majorer de manière très significative un code chirurgical dans le cadre d'une convention parallèle à la nomenclature traditionnelle...

"Les chirurgiens plasticiens refusent de signer une proposition d'accord relative à la chirurgie reconstructrice par tissus autologues des femmes atteintes d'un cancer du sein ou qui y sont prédisposées génétiquement. C'est particulièrement regrettable", souligne en revanche Marc Moens, président de l'Absym.

"L'accord conclu entre les syndicats médicaux et les mutualités, sous la direction experte de M. Jo de Cock, Président de la Commission nationale médicomutaliste, réalise une augmentation de 80% des tarifs de remboursement existants, soit une dépense supplémentaire de 3,2 millions d'euros pour l'Inami. L'accord limite les suppléments à charge des patients à 100%. Après l'augmentation de 80%, il s'agit en fait ici d'honoraires de 3.720 euros (reconstruction unilatérale) allant jusqu'à 5.535 euros (reconstruction bilatérale). Cette limitation représente une solution équitable pour cette catégorie spécifique de patientes atteintes du cancer."

Dans De Redactie.be, Marc Moens estime carrément que les chirugiens plastiques "nuisent à l'image des 40.000 autres médecins du pays."

Cet accord prévoit l'interdiction des suppléments dits "d'esthétique" et pour les chambres à deux lits ainsi qu'une adaptation des honoraires pour les quelque 1.500 femmes qui subissent une telle intervention chaque année à la suite d'un cancer. Mais selon Le Soir et De Standaard, trois mois plus tard, aucun des hôpitaux du pays ne respecte cet accord et les chirurgiens continuent d'exiger de leurs patientes ces suppléments pour plusieurs milliers d'euros. Les mutualités socialistes dénoncent la situation, menaçant d'aller en justice. Sur les ondes de la VRT, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block a crié au "scandale". Sans se prononcer plus avant, elle entend prendre des "mesures complémentaires" si les hôpitaux persistent dans leur démarche. "Je respecte le travail des chirurgiens. Mais un médecin ne peut quand même pas avoir l'argent pour seul intérêt?", interroge-t-elle, rappelant que ce type d'opération n'était pas un luxe pour ces patientes. Il ne s'agit pas non plus dans leur chef de considérations éthiques mais bien de reconstruction de leur corps, a-t-elle précisé. Dans une carte blanche, Gaëtan Willemaert, président de la de la Société royale belge de chirurgie plastique s'insurge contre cette information. La SRBCP n'a rien signé et n'a pas eu voix au chapitre, en tout cas vers la fin de la négociation. Il parle d'un dangereux précédent pour les autres chirurgiens que de majorer de manière très significative un code chirurgical dans le cadre d'une convention parallèle à la nomenclature traditionnelle... "Les chirurgiens plasticiens refusent de signer une proposition d'accord relative à la chirurgie reconstructrice par tissus autologues des femmes atteintes d'un cancer du sein ou qui y sont prédisposées génétiquement. C'est particulièrement regrettable", souligne en revanche Marc Moens, président de l'Absym."L'accord conclu entre les syndicats médicaux et les mutualités, sous la direction experte de M. Jo de Cock, Président de la Commission nationale médicomutaliste, réalise une augmentation de 80% des tarifs de remboursement existants, soit une dépense supplémentaire de 3,2 millions d'euros pour l'Inami. L'accord limite les suppléments à charge des patients à 100%. Après l'augmentation de 80%, il s'agit en fait ici d'honoraires de 3.720 euros (reconstruction unilatérale) allant jusqu'à 5.535 euros (reconstruction bilatérale). Cette limitation représente une solution équitable pour cette catégorie spécifique de patientes atteintes du cancer."Dans De Redactie.be, Marc Moens estime carrément que les chirugiens plastiques "nuisent à l'image des 40.000 autres médecins du pays."