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A partir de 2017, en raison du vieillissement de la population, plus de 20.000 patients nécessiteront des soins palliatifs (SP). Les étudiants en médecine doivent donc impérativement y être formés pendant leur cursus, pour des patients en phase terminale d'ailleurs de tous les âges. L'approche palliative s'entend en effet, selon l'OMS, comme des soins d'accompagnement et de soulagement du malade dès le stade précoce d'évolution d'une maladie fatale.Or l'ARMB constate que l'enseignement des SP dans les Facultés de médecine est particulièrement hétérogène. Le nombre d'heures varie entre les masters et entre les Facultés. Il s'agit principalement de cours magistraux sans contact au lit du malade. Très peu d'enseignants suivent la formation en soins palliatifs de trois ans.L'Académie estime que les soins palliatifs doivent être enseignés à trois niveaux. Au niveau 1 (bachelier/master), tous les professionnels de santé devraient connaître les principes de base des SP. Ce qui éviterait aux patients de devoir être traités dans des services spécialisés en SP. Au niveau 2 (post-graduat), il faut une formation qui mène à une expertise de niveau intermédiaire disponible en hôpital ainsi qu'en première ligne, soit à la fois pour la MG et les spécialités telles que radiothérapie, pneumologie, gastro-entérologie, pédiatrie, gériatrie, cardiologie, oncologie, hématologie, gynécologie, neurologie, néphrologie, médecine d'urgence et intensive. En support, l'ARMB voit les autres soignants (infirmiers) et même des associations de patients. Enfin, au niveau 3 (position académique), on pense à des SP spécialisés gérés par une équipe multidisciplinaire sous la direction d'un médecin spécialisé en SP (doctorat) et formé à cette tâche. Au sein des masters, il faut en tout cas qu'après 6 ans, les diplômés aient intégré les 6 points suivants : prise en charge de la douleur et des symptômes, communication sur la mort et le décès, orientation du patient en fonction des différentes options thérapeutiques en fin de vie, planification des soins, limites éthiques et collaboration interdisciplinaire en ce compris les soins à domicile." L'éducation en soins palliatifs doit être étalée sur l'entièreté de la formation de Bachelier et de master en médecine, avec une attention attirée sur les aspects psychosociaux (y compris la connaissance de soi), spirituels, organisationnels, de communication et d'éthique (années 1 à 3), et sur les aspects cliniques. " Des formations au lit du patient sont nécessaires. L'enseignement obligatoire des SP doit se faire par des cliniciens experts en SP. Des postes de recherche en SP doivent être ouverts dans l'optique d'une formation continue.Enfin, l'examen en SP doit être basé sur un portfolio ou un OSCE (objective structured clinical examination)...