En Belgique, les citoyens peuvent compter sur des soins de santé accessibles et de qualité. Malgré cela, notre pays n'échappe pas aux inégalités de santé , c'est-à-dire au fait que le statut socio-économique détermine en grande partie l'état de notre santé et de notre qualité de vie. C'est pourquoi le Conseil consultatif stratégique pour la politique flamande de l'aide sociale, de la santé et de la famille plaide en faveur d'un nouvel objectif de santé : d'ici 2030, la Flandre devra diminuer de 25 % les différences en termes d'années de vie en bonne santé dues à la position sur l'échelle sociale.

Tous les indicateurs pointent l'existence de ce fossé social. Selon le Baromètre Interfédéral de la pauvreté 2017, plus de 19 % des Belges exposés à un risque de pauvreté reportent des soins de santé pour des raisons financières[1]. Une récente enquête des Mutualités libres révélait que 66% des Wallons et 60% des Bruxellois pensent que les Belges ne bénéficient pas d'un accès égal aux soins de santé. Les Flamands sont un peu moins unanimes sur cette question mais néanmoins 45% d'entre eux partagent ce ressenti.

Si les objectifs de santé nationaux ne sont pas le fruit d'une collaboration à tous les niveaux, la politique disparate qui en résultera ne pourra pas être bénéfique à la santé publique.

La Commission Européenne a elle aussi formulé ce constat à propos de la Belgique[2] : "De grandes inégalités concernant l'état de santé persistent en Belgique en fonction du statut socioéconomique. Les stratégies globales pour lutter contre ces facteurs de risque nécessitent une forte collaboration intersectorielle, ainsi qu'une coopération intergouvernementale entre les trois communautés."

L'Europe insiste donc aussi pour encourager à davantage de collaboration entre les entités fédérées. Sur le plan des objectifs de santé, la Flandre est plus avancée que la Wallonie et Bruxelles et pourrait entraîner les entités fédérées et les autorités fédérales dans son sillage. Si les objectifs de santé nationaux ne sont pas le fruit d'une collaboration à tous les niveaux, la politique disparate qui en résultera ne pourra pas être bénéfique à la santé publique. La lutte contre le cancer et l'obésité, les maladies chroniques, les maladies mentales et donc la réduction du fossé social en matière de santé concernent l'ensemble des Belges.

Apprendre à agir ensemble

Pour les Mutualités libres, la problématique des inégalités de santé requiert un plan d'action qui implique tous les niveaux de pouvoir (fédéral, régional et local). Nous devons viser une approche globale en proposant des mesures dans tous les domaines qui ont un impact sur les inégalités de santé. Pas uniquement dans les soins de santé donc, mais aussi dans le logement, l'enseignement, l'emploi, l'économie, les finances, l'intégration, l'aménagement du territoire... ("health in all policies"). Les mutualités aussi peuvent y contribuer grâce à leur contact direct avec leurs membres, la garantie de l'accessibilité des soins, la prévention des maladies et la promotion de la santé, et aux initiatives pour améliorer la littératie en santé.

Au fil des réformes de l'Etat, les entités fédérées se replient sur elles-mêmes et se concentrent sur leurs propres compétences. Toutefois, tout comme les Etats membres de l'Union européenne collaborent pour affronter les défis communs, les entités fédérées doivent apprendre à agir ensemble. Combler le fossé social en matière de santé représente pour elles une opportunité unique de conjuguer leurs forces.

[1]http://barometer.mi-is.be/fr/infopage/soins-de-santé

[2]https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/state/docs/chp_be_french.pdf

En Belgique, les citoyens peuvent compter sur des soins de santé accessibles et de qualité. Malgré cela, notre pays n'échappe pas aux inégalités de santé , c'est-à-dire au fait que le statut socio-économique détermine en grande partie l'état de notre santé et de notre qualité de vie. C'est pourquoi le Conseil consultatif stratégique pour la politique flamande de l'aide sociale, de la santé et de la famille plaide en faveur d'un nouvel objectif de santé : d'ici 2030, la Flandre devra diminuer de 25 % les différences en termes d'années de vie en bonne santé dues à la position sur l'échelle sociale. Tous les indicateurs pointent l'existence de ce fossé social. Selon le Baromètre Interfédéral de la pauvreté 2017, plus de 19 % des Belges exposés à un risque de pauvreté reportent des soins de santé pour des raisons financières[1]. Une récente enquête des Mutualités libres révélait que 66% des Wallons et 60% des Bruxellois pensent que les Belges ne bénéficient pas d'un accès égal aux soins de santé. Les Flamands sont un peu moins unanimes sur cette question mais néanmoins 45% d'entre eux partagent ce ressenti. La Commission Européenne a elle aussi formulé ce constat à propos de la Belgique[2] : "De grandes inégalités concernant l'état de santé persistent en Belgique en fonction du statut socioéconomique. Les stratégies globales pour lutter contre ces facteurs de risque nécessitent une forte collaboration intersectorielle, ainsi qu'une coopération intergouvernementale entre les trois communautés."L'Europe insiste donc aussi pour encourager à davantage de collaboration entre les entités fédérées. Sur le plan des objectifs de santé, la Flandre est plus avancée que la Wallonie et Bruxelles et pourrait entraîner les entités fédérées et les autorités fédérales dans son sillage. Si les objectifs de santé nationaux ne sont pas le fruit d'une collaboration à tous les niveaux, la politique disparate qui en résultera ne pourra pas être bénéfique à la santé publique. La lutte contre le cancer et l'obésité, les maladies chroniques, les maladies mentales et donc la réduction du fossé social en matière de santé concernent l'ensemble des Belges.Pour les Mutualités libres, la problématique des inégalités de santé requiert un plan d'action qui implique tous les niveaux de pouvoir (fédéral, régional et local). Nous devons viser une approche globale en proposant des mesures dans tous les domaines qui ont un impact sur les inégalités de santé. Pas uniquement dans les soins de santé donc, mais aussi dans le logement, l'enseignement, l'emploi, l'économie, les finances, l'intégration, l'aménagement du territoire... ("health in all policies"). Les mutualités aussi peuvent y contribuer grâce à leur contact direct avec leurs membres, la garantie de l'accessibilité des soins, la prévention des maladies et la promotion de la santé, et aux initiatives pour améliorer la littératie en santé.Au fil des réformes de l'Etat, les entités fédérées se replient sur elles-mêmes et se concentrent sur leurs propres compétences. Toutefois, tout comme les Etats membres de l'Union européenne collaborent pour affronter les défis communs, les entités fédérées doivent apprendre à agir ensemble. Combler le fossé social en matière de santé représente pour elles une opportunité unique de conjuguer leurs forces.[1]http://barometer.mi-is.be/fr/infopage/soins-de-santé[2]https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/state/docs/chp_be_french.pdf