1 -jdM: Voter a-t-il encore du sens? Estimez-vous que le modèle de concertation a encore de l'avenir?

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1. PM: Les médecins doivent garder un oeil sur la politique et faire entendre leur voix dès que cela s'avère nécessaire. Les décisions politiques ont un réel impact sur le travail quotidien des médecins. Critiquer sans agir ne sert à rien. Les élections constituent certes un moment-clé, mais une implication de tous les instants est nécessaire.GVK : L'AADM parle au nom des généralistes, mais l'obligation de représenter à la fois ces derniers ET les spécialistes offrent une plus-value incontestable. Les jeunes spécialistes votent, tout comme l'AADM, aussi en faveur du patient - ils croient aussi dans la complémentarité des généralistes et des spécialistes, selon le principe de susbsidiarité.2. MVO : Au niveau du rôle du médecin, l'accent va être davantage mis sur l'accompagnement du patient, avec des objectifs sociaux posés en concertation avec ce dernier. Par ailleurs, il est important pour les médecins d'avoir un bon équilibre vie privée/vie professionnelle. Une meilleure organisation, entre autres des services de garde, a permis au médecin de mieux planifier les soins.RVG : le financement des médecins n'est plus adapté à l'actuel modèle de soins, qui met de plus en plus l'accent sur la collaboration entre médecins, spécialistes et autres professions dans les soins de santé. Pour rester compatible avec une pratique actuelle, l'AADM plaide pour une indemnisation fixe de 60%, 30% par prestation et 10% pour la performance.Les médecins ne devraient pas viser une carrière plane, mais pouvoir aussi endosser une fonction de représentation au niveau des zones de soins de premières lignes (ZSPL, un concept de structure pluridisciplinaire de proximité développé en Flandre : NDLR) ou dans le réseau hospitalier. Ils peuvent aussi s'impliquer dans la formation des jeunes collègues au niveau de la recherche scientifique, etc.3 PM : L'AADM ne se prononce pas quant à la forme de la pratique médicale. Les cabinets qui travaillent à la prestation ou selon le système forfaitaire peuvent tout à fait cohabiter. Il y a déjà eu beaucoup d'incitants à la collaboration avec les spécialistes, mais le contact personnel reste primordial selon moi. Au niveau des zones de soins de première ligne, la collaboration se fait encore plus concrète. Il y a une évolution naturelle vers des cabinets de plus grande taille. Impulseo pourrait encourager l'implication d'un infirmier/infirmière de cabinet, mais cela se fait plus facilement dans un cabinet groupé. Les médecins qui travaillent en solo peuvent constituer un réseau, pour mettre en place certains projets.GVK : Les jeunes médecins optent pour des cabinets groupés parce qu'ils entendent mieux combiner leur travail avec leur vie de famille. L'AADM opte pour la collaboration au sein du cercle, mais les cercles de généralistes doivent être reconnus.PM : Il y a davantage de responsabilités sur les épaules du cercle. Un grand cercle peut libérer les médecins pour qu'ils puissent consacrer du temps à la représentation de ce cercle. C'est évidemment au cercle de décider. Le Kennisdomein Praktijkorganisatie de Domus Medica soutient pratiquement les cercles et les cabinets.RVG : Les ZSPL et les réseaux hospitaliers vont établir ensemble un plan stratégique en matière de soins. La discussion sur les réseaux hospitaliers tourne beaucoup trop autour des rapports de pouvoir, des postes au sein de l'administration, de la place d'un " avis renforcé ", etc. C'est important, mais on perd trop de vue que les réseaux doivent également permettre aux médecins hospitaliers de mieux organiser les soins. Spontanément, de belles collaborations sont déjà nées à la base entre différents services hospitaliers, il ne faut pas l'oublier.4 - 4 RVG : il faut continuer à investir dans la formation des médecins. Pas seulement dans la méthode, mais aussi dans le partage des données, de la responsabilité de chaque médecin et du respect du secret professionnel.Les autorités doivent établir une feuille de route réaliste. Les politiciens aiment parler de nouveautés, mais qui n'existent en fait pas encore. C'est décourageant pour le médecin. Les délais doivent tenir compte d'une phase de test réaliste.MVO : Il est possible d'indemniser les 20% médecins qui expérimenteront les dernières versions des applications, et ce afin de favoriser la résolution des bugs. Le dialogue avec les producteurs est primordial. Il existe actuellement trois à quatre bons DMI sur le marché, et c'est aux médecins de décider lesquels s'adaptent le mieux à leur style. Les packages doivent être modulables, de manière à pouvoir les adapter à votre pratique, votre région et votre population..