...

Le sondage, réalisé sous la forme d'une enquête en ligne (20 minutes environ) et téléphonique (20 autres minutes) basée sur la perception (et dont la marge d'erreur est de 2,13%), visait à comprendre quels sont les choix de vie des seniors en fonction d'une série de critères (financier, logement, santé isolement) et de quelle manière ces personnes peuvent être rangées dans un groupe à risque : risque d'avoir des problèmes de santé, risque d'isolement social et risque de ne pas préparer suffisamment l'avenir. Les personnes sondées ont été réparties en trois groupes d'âge (60-64 ans, 65-69 ans et 70-84 ans), trois niveaux de diplômes (secondaire inférieur maximum, secondaire supérieur et enseignement supérieur), en trois régions linguistiques, par province et par communes. Sur ce dernier point, il n'a pas été observé de différences significatives (à moins que la Fondation, unitaire par philosophie, ait préféré ne pas s'appesantir sur nos éternelles différences).Heureux, nos futurs retraités ? Ils sont en tout cas 60% et 8% à voir le vieillissement "positivement" et "très positivement" pour 28% et 4% " négativement" ou "très négativement".Mais ces pourcentages diffèrent de manière significative en fonction de la perception qu'ils ont de se savoir en mauvaise ou en bonne santé. Ainsi, en tout logique, parmi ceux qui se perçoivent comme "à risque élevé de présenter des problèmes de santé (susceptibles même de s'aggraver)", Ils sont 44 et 9% à appréhender négativement ou très négativement la vieillesse. Les pessimistes ne sont que 22 et 3% pour les personnes "à risque faible de présenter des problèmes de santé". La perception du soutien social modifie également fortement leur perception : 48% voient leur vieillesse de manière négative lorsque le soutien social perçu est très faible contre 22% de pessimistes à soutien social très élevé.Cette perception positive (si on prend les résultats globaux) s'expliquent par le fait qu'ils voient leur vieillesse assez rose. En effet, la vieillesse équivaut (plusieurs réponses possibles) à "se relaxer", à "avoir plus de temps pour soi" (50% des sondés), à "faire des choses qu'on n'a pas pu faire avant" (44%), "prendre du temps pour sa famille" (29%) mais aussi (45%) "à avoir moins d'argent". Seulement 24% pense à "la dégénérescence physique et mentale et au déclin". D'ailleurs 37% et "ne se préparent pas vraiment" à leur avenir et 29% "y ont pensé mais sans plus". Cigales plutôt que fourmis donc. Toutefois, la perception de l'état de santé joue ici aussi un rôle puisque parmi les personnes à risque de santé faible, les cigales sont 39% à ne pas se préparer à leur avenir (contre 26% parmi les personnes à risque de mauvaise santé). Une variation assez proportionnelle en fonction du fait qu'on connaît une personne "qui a besoin d'aide". C'est clairement un facteur d'angoisse. A cet égard, expliquent les chercheurs, "le degré d'intimité avec la personne ayant besoin d'aide ne joue aucune rôle : la force de l'exemple suffit pour constituer un élément déclencheur conduisant à se préparer davantage et plus concrètement lorsqu'on a dans son entourage une personne ayant besoin d'aide ".Dans la préparation de la vieillesse au sens large, il est remarquable de constater que 32% tiennent à "veiller à s'en tirer financièrement" contre seulement 8% qui trouvent important de "faire surveiller leur santé régulièrement" et 8% "avoir un style de vie sain"Et s'ils doivent recevoir des soins quand même et qu'ils nécessitent de l'aide, qui pourrait prioritairement leur apporter cette aide ? 44% pensent à leur partenaire, 38% à un de leurs enfants et 34% à "un professionnel d'une organisation de soins (à domicile)" et 12% un bénévole. Les proches (famille et amis) récoltent parmi plusieurs réponses possibles la timbale (72%) par rapport à un inconnu "régulier" (fût-il un professionnel de soins - 41%). Sont relativement rejetés l'idée de se faire aider par un inconnu "irrégulier" (zone grise).