...

La ministre Open Vld craindrait que ces étudiants étrangers, qui entrent dans le cadre d'une coopération au développement vieille de 20 ans, n'entrent en concurrence avec les étudiants belges pour les places de stage. Celles-ci sont très prisées en raison du phénomène de double cohorte qui se produira en 2018-2019, quand deux générations d'étudiants médecins sortiront des études: ceux qui ont fait leur cursus en 7 ans et ceux en 6 ans. Les responsables des facultés de médecine ne comprennent pas pourquoi refuser les étudiants boursiers étrangers dès cette année. "C'est une catastrophe en termes de collaboration et de développement médical dans les pays partenaires comme le Maroc, la Moldavie ou le Gabon, etc. Et bloquer cela du jour au lendemain alors que nous avons déjà sélectionné des candidats, c'est donner une image ridicule de la Belgique", selon Jean-Christophe Goffard, du Fonds de soutien à la formation médicale de l'ULB, cité par la RTBF.La cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck, estime que cette décision de la ministre De Block ne tient pas la route car elle ne résoudra pas le problème de manque de places pour les futurs diplômés de l'année académique 2018-2019. Ces boursiers "ne prennent pas les places de stage des médecins diplômés en Belgique". "Par ailleurs, le risque de voir s'installer en Belgique ces médecins étrangers est pratiquement nul. Enfin, ces mécanismes de coopération nord/sud existent depuis de nombreuses années et permettent d'y améliorer la qualité des soins de santé grâce à l'expertise acquise par ces futurs médecins dans notre pays", souligne Mme Fonck.